Un bistrot entre terroirs breton et couscous tunisien

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À Paris, dans le quatorzième arrondissement, le restaurant « À mi-chemin » enchante les papilles des deux rives. Épices tunisiennes, parfums de Corse et de Bretagne se conjuguent grâce au savoir-faire du chef Nordine Labiadh.

Après vingt-cinq ans en France,  Nordine Labiadh est devenu une figure médiatique et un chef dont les métissages en cuisine sont des plus recherchés. 

Proposant ses recettes par le biais du petit écran, Nordine décline des recettes estivales qui font mouche, à l’instar de de sa chakchouka aux olives et anchois ou bien de son œuf mayonnaise à la boutargue corse. 

C’est au restaurant « À mi chemin » que Nordine officie aux côtés de son épouse Virginie. Ensemble, ils ont fait évoluer cette enseigne fondée par Virginie et dont Nordine est le chef depuis 2003.

Pourtant, rien ne prédestinait Nordine à tenir les rênes d’un bistrot parisien qui mise sur une cuisine où se mêlent terroirs bretons dont est issue Virginie, épices tunisiennes et aussi parfums du maquis corse dont est originaire le chef auprès duquel Nordine a fait ses premiers pas en cuisine. 

C’est le 31 décembre 1999 que Nordine débarque en France comme pour un rendez-vous avec le nouveau siècle. Né à Zarzis, dans une famille modeste, il rêvait depuis longtemps d’Hexagone pour mettre ses pas dans ceux de son père. 

Ce dernier, métalo à Lyon, avait fait son retour au pays la même année, pour y goûter à une retraite méritée. Avec un permis poids lourds dans la poche, Nordine avait l’ambition d’un parcours similaire à celui de son père. 

Mais le destin en décidera autrement. Après avoir publié une petite annonce dans un journal, Nordine sera embauché au restaurant « À mi chemin » que Virginie venait d’ouvrir à la rue Boullard, dans le quatorzième arrondissement. 

Commis en cuisine, aux côtés d’un chef corse, Nordine allait apprendre le métier et se perfectionner en cours du soir. Et comme Cupidon allait décocher ses flèches, Virginie et Nordine allaient convoler en justes noces, le 18 mai 2002. 

Depuis, ensemble et entourés de leurs deux enfants, ils vont mettre toute leur énergie à faire évoluer leur enseigne. 

« À mi chemin » poursuit sa belle aventure et sa quête d’équilibre entre des saveurs provenant de traditions différentes. Il faut avoir goûté le tajin de bar ou l’agneau de Lozère aux épices tunisiennes pour saisir le goût particulier qui naît des doigts de Nordine. 

Depuis la pandémie du coronavirus, Virginie et Nordine ont misé sur le couscous à emporter, désormais un classique de leur carte qui titille les papilles des deux rives.

En gage de fidélité à un plat traditionnel qu’il décrit comme un bon ami sur lequel on peut compter, Nordine publiera en octobre 2020, un livre intitulé « Couscous pour tous », devenu depuis un succès de librairie. 

Aujourd’hui, Virginie et Nordine poursuivent leur échappée belle au mitan du rêve et de la bonne chère, à mi chemin entre l’Atlantique et la Méditerranée, la France et la Tunisie, Zarzis et les paysages de Bretagne.

 

 

H.B. 

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