Home Divers Un Tunisien libéré de prison en Syrie : J’espère revenir en Tunisie

Un Tunisien libéré de prison en Syrie : J’espère revenir en Tunisie

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La chaîne irakienne Al-Rafidain a rapporté depuis l’intérieur de la mosquée des Omeyyades, à Damas, en Syrie, le témoignage d’une personne affirmant être « tunisienne ». Cette dernière aurait été libérée des prisons du régime syrien, qui s’est effondré le 8 décembre 2024.

Le Tunisien, qui n’a pas souhaité révéler son nom, a parlé de ses souffrances dans les prisons du régime de l’ex-président Bachar al-Assad lors de son entretien avec cette chaîne, déclarant : « Je suis ici à la mosquée des Omeyyades et j’attendrai que la situation s’améliore pour revenir dans mon pays. »

Il a ajouté : « J’ai vu de nombreux crimes commis par le régime… Plus de 20 000 personnes sont mortes entre 2012 et 2013… Chaque jour, des corps de 50 personnes étaient sortis, et certains d’entre eux avaient leurs organes prélevés à l’hôpital de l’Assistance. »

Lorsqu’on lui a demandé ce qu’il ressentait, il a répondu : « C’est un sentiment magnifique de sortir de prison après 13 ans… Un sentiment indescriptible… Grâce à Dieu, nous avons été libérés… Que Dieu nous ramène à nos familles. »

Il convient de noter que les groupes armés en Syrie ont vidé toutes les prisons du régime syrien dans les zones qu’ils ont contrôlées, la plus célèbre étant la prison de Saidnaya à Damas.

De nombreux Tunisiens libérés des prisons syriennes, sont associés à des groupes extrémistes tels que Daech ou le Front al-Nosra. Sous le régime d’al-Assad, ces détenus étaient considérés comme une menace sécuritaire. Aujourd’hui, libérés ou en fuite, ces individus pourraient poser de nouveaux défis face à un retour potentiel en Tunisie.

Il est utile de savoir que le nombre de Tunisiens partis se battre aux côtés de groupes djihadistes en Syrie, en Irak et en Libye, est estimé à 3000, selon les chiffres officiels, et à 5000, d’après l’ONU.  En 2016, au moins 800 d’entre eux étaient déjà revenus en Tunisie par leurs propres moyens et se trouvaient alors sous détention ou surveillance renforcée.

 

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