Ce que contient la réforme de l’assurance chômage

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C’est l’une des principales mesures du second quinquennat d’Emmanuel Macron. À un peu plus de deux semaines des élections européennes, la ministre du Travail et de la Santé, Catherine Vautrin, a présenté les contours de sa réforme de l’assurance-chômage aux partenaires sociaux ce mercredi 22 mai.

Le Parisien s’est procuré les grands axes de ce dossier sensible. Premièrement, la durée de travail nécessaire pour être indemnisé augmente, tandis que le laps de temps dans lequel elle s’inscrit se réduit. Aujourd’hui, il faut travailler au moins 6 mois durant les 24 derniers mois pour percevoir l’assurance-chômage. Une fois la réforme entrée en vigueur, il faudra avoir travaillé 8 mois durant les 20 derniers pour être indemnisé.

À LIRE AUSSI Assurance-chômage : mais pourquoi a-t-on à nouveau besoin de réformer ? Depuis 2022, les droits des chômeurs varient en fonction de la santé économique du pays. Ainsi, la durée d’indemnisation des chômeurs est réduite si le taux de chômage est inférieur à 9 % (il est aujourd’hui de 7,5 %). La réforme à venir introduit un nouveau palier dégressif à 6,5 % de taux de chômage au niveau national en dessous duquel la durée pourrait encore diminuer de plus de 25 %.

Un coup de pouce à l’emploi des séniors

Enfin, la réforme souhaitée par le gouvernement présente également un versant solidaire envers les séniors. Lorsque les personnes de plus de 57 ans retrouvent un emploi, elles auront le droit de conserver leur allocation chômage en plus de leur nouveau salaire dans un cadre plus favorable qu’actuellement.

À noter que le versement des allocations sera dorénavant mensualisé et que le dispositif du bonus-malus sera conservé. Avec cette nouvelle réforme de l’assurance-chômage (la troisième décidée par Emmanuel Macron après celles menées en 2019 et en 2022), le gouvernement espère créer 90 000 emplois et surtout économiser 3,6 milliards d’euros.

Si le taux de chômage est inférieur à 6,5 %, 3 autres milliards devraient être économisés. De quoi alléger la pression financière sur les caisses de l’État alors que notre déficit public a connu un sérieux «  dérapage » en 2023.

Certaines de ces mesures s’appliqueront dès juillet 2024, d’autres seulement à partir du mois de décembre.


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