David Layani se rapproche d’un accord avec les créanciers

Date:


La voie vers une reprise d’Atos par David Layani semble se dessiner. Selon des informations des Echos, que Le Point est en mesure de confirmer, un accord est en passe d’être trouvé entre, d’une part, le consortium formé du Français OnePoint (contrôlé par David Layani), premier actionnaire d’Atos, et ses partenaires Butler industries et l’Européen Econocom, et, d’autre part, les créanciers du géant mondial des services informatiques.

Cet accord de principe stipule un effacement de 57 % de la dette d’Atos (2,8 milliards d’euros sur un total de 4,9 milliards d’euros). C’est un milliard d’euros de plus que ce à quoi les créanciers étaient prêts il y a encore quelques jours.

Selon nos informations, l’ensemble des détenteurs des obligations émises par Atos ont signé cet accord, et un groupe de banques créancières représentant les deux tiers de la dette bancaire est en discussion pour rejoindre l’accord.

Pour être suffisamment nombreux pour sceller une reprise par David Layani, les créanciers participant à l’accord doivent réunir deux tiers du total de la dette d’Atos (dettes bancaire et obligataire combinées).

Dans ce cas, selon l’offre de reprise proposée par le consortium, une augmentation de capital de 30 % serait réalisée. La répartition de ces 30 % entre les membres du consortium et certains des créanciers reste à définir.

Verdict attendu en fin de semaine

Quelques jours plus tôt, une partie des créanciers, qui représentait plus de la moitié de la dette, s’était accordée pour effacer 1,8 milliard d’euros de dette, à condition que le futur repreneur garde le périmètre actuel des activités du groupe.

Avec les créanciers qui acceptent de renoncer à un milliard d’euros supplémentaire de créances, on se rapproche davantage d’une reprise d’Atos par le consortium emmené par David Layani. En effet, l’offre du consortium consistait jusqu’ici à un écrasement de dette de 3,2 milliards d’euros, ce à quoi les créanciers n’étaient pas disposés.

En face, il y a l’offre du fonds britannique Attestor et de la société Equity Investment contrôlée par Daniel Kretinsky. Le milliardaire tchèque n’en finit plus de mettre la main sur des entreprises françaises, lui qui a repris Casino, en mars dernier, là aussi avec Attestor. Ce fonds d’investissement possède environ 100 millions d’euros de la dette d’Atos.

Or, l’offre de Daniel Kretinsky prévoit un effacement de dette d’au moins 4 milliards, donc une perte d’argent pour les créanciers encore bien supérieure. En outre, en février dernier, Daniel Kretinsky avait fait une première offre, alors rejetée, consistant à ne racheter que les activités d’infogérance du groupe.

Les créanciers devraient se prononcer définitivement avant vendredi 31 mai au soir.


LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Share post:

Subscribe

spot_imgspot_img

Popular

More like this
Related