Jean-François Achilli dénonce son licenciement de Radio France

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« Je n’ai pas commis de faute professionnelle et il y a une dimension éminemment politique dans mon licenciement. » Jean-François Achilli dénonce sa mise à pied de Radio France pour « faute grave » dans les colonnes du Figaro ce samedi 25 mai. L’ancien journaliste de France Info, accusé par Le Monde d’avoir participé à un projet de livre de Jordan Bardella, se défend de tout conflit d’intérêts et donne sa version des faits.

Si Jean-François Achilli a bien été approché par la tête de liste du Rassemblement national aux Européennes, le journaliste politique répète une nouvelle fois que le projet n’a jamais abouti : « Nous ne sommes pas parvenus, le président du RN et moi-même, à un accord, ce pourquoi il n’y a pas de livre, pas de contrat, pas d’argent », martèle-t-il pour justifier de n’en avoir pas parlé à sa direction.

« Sortir de notre zone de confort »

Accusé dans Le Parisien par le directeur de France Info d’avoir « collaboré » à une « stratégie de conquête » du Rassemblement national, Jean-François Achilli se dit « sidéré par tant d’inélégance et de violence » : « En quoi porter un regard sur des ébauches – et non pas des « épreuves » qu’au demeurant je n’ai jamais « corrigées » – et faire des retours constitue une collaboration ? », s’agace-t-il.

« Le journalisme ne doit-il pas nous pousser à sortir de notre zone de confort et à aller au contact, tout en restant à distance ? », demande encore le journaliste licencié de la radio publique. Il confirme également avoir demandé à son avocat de porter l’affaire devant le conseil des prud’hommes.

Toujours dans Le Figaro, Jean-François Achilli s’indigne enfin du « caractère partisan » de la maison ronde alors que la SDJ (Société des journalistes qui veille sur les décisions prises par la direction dans un média) de Radio France ne l’a pas défendu, contrairement à l’humoriste de France Inter Guillaume Meurice et sa blague controversée sur le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.

« J’ai connu jadis une maison ouverte, plurielle et libre (…) Mais la sérénité qui prévalait dans les couloirs de la maison ronde a cédé la place à une société de la défiance et de la peur », regrette enfin celui qui avait également travaillé pour France Inter, France Culture et France Bleu au sein de la grande maison Radio France.


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