Opération déminage. Invité de France Info ce jeudi matin, le député Quentin Bataillon, président de la commission d’enquête TNT, a tenté de baisser les décibels à la tempête médiatique et politique générée par son passage sur l’émission TPMP de Cyril Hanouna. Histoire de ne plus être une « tortue avec le dos en l’air » face à la meute, comme l’a décrit plus tôt son collègue de Renaissance Karl Olive au micro d’Europe 1. « C’est une boulette, il faut qu’il puisse s’excuser. Cela n’enlève en rien l’excellent travail de Quentin pendant l’ensemble de la commission d’enquête », a tenu à le défendre Karl Olive.
Des excuses après sa sortie sur « l’arrogance » de Yann Barthès, récemment auditionné par la commission d’enquête, le député n’en a pas formellement prononcé. Il a émis plus exactement des regrets et, confie-t-il, témoigné son respect par texto au groupe TF1, propriétaire de la chaîne TMC où est diffusée Quotidien, assurant qu’il n’avait « aucune animosité ».
Je n’ai pas de leçon d’impartialité à recevoir.
« C’était compliqué de le faire là-bas [sur l’émission TPMP de C8, NDLR] parce qu’on voit bien qu’il y a un conflit très fort entre les deux émissions. Ce n’était pas mon rôle de le faire là-bas, c’était une maladresse et je le regrette », a déclaré l’élu de la majorité présidentielle au micro de France Info. Et d’ajouter : « Ce n’était pas le sens de la commission d’enquête ni celui de ma présence sur ce plateau. » Rappelé à l’ordre par la présidente de l’Assemblée nationale, le député a insisté : « J’ai beaucoup de respect pour l’émission Quotidien et ferai attention à mes futurs propos. Si Yann Barthès m’invite, j’irai avec grand plaisir. »
L’élu de la Loire assume sa présence à TPMP, où il est allé pour faire un « travail de pédagogie ». Il explique qu’il n’est pas tenu à un éventuel devoir de réserve et insiste sur le fait qu’il n’a pas donné d’entretiens à des chaînes conventionnées avec le régulateur, l’Arcom, durant les travaux de la commission d’enquête TNT.
Puis Quentin Bataillon insiste aussi sur son « impartialité » durant les 44 auditions de la commission, de Xavier Niel à Vincent Bolloré, et s’en prend au rapporteur de la commission, le député Insoumis Aurélien Saintoul. « Je n’ai pas de leçon d’impartialité à recevoir, au vu de ce qu’on a vécu pendant les auditions, du rapporteur de la commission », a-t-il attaqué.