les 1 000 milliards seront atteints avant la fin de l’année

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3 228,4 milliards d’euros. C’est le montant de la dette française au deuxième trimestre 2024, selon les données de l’Insee publiées ce vendredi 27 septembre. Soit une augmentation de 68,9 milliards depuis les trois premiers mois de l’année.

Une triste performance qui nous rapproche un peu plus du cap des 1 000 milliards d’euros de dette supplémentaire depuis le début du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, en mai 2017… Le locataire de l’Élysée atteint aujourd’hui le triste record de 948 milliards d’euros de dette cumulée en sept ans.

En avril dernier, l’institut Molinari, un think tank libéral, avait établi pour Le Point les trois scénarios nous conduisant à ce fameux seuil. Selon le plus pessimiste, les 1 000 milliards de dette accumulée seraient atteints en janvier 2025. Le plus optimiste tablait, lui, sur janvier 2027. Un scénario intermédiaire misait sur juin 2025.

Vu la progression de la dette sur les six premiers mois de l’année, le cap des 1 000 milliards pourrait être franchi bien plus tôt. L’institut Molinari a actualisé pour Le Point ses trois scénarios. Selon le scénario central (+ 34 milliards par trimestre, soit la moyenne depuis l’élection d’Emmanuel Macron), le seuil serait atteint à la mi-novembre. Un autre scénario, prenant comme base de calcul notre endettement depuis la pandémie de Covid en rythme de croisière (depuis le deuxième trimestre 2020), soit + 37 milliards par trimestre, prévoit également une cible atteinte à la mi-novembre.

Un « effet de cliquet »

Mais le cap pourrait être franchi dès… la mi-octobre ! En prenant en compte les quatre derniers chiffres de l’Insee (du T3 2023 au T2 2024), soit + 44 milliards par trimestre, nous franchirions le seuil fatidique d’ici une quinzaine de jours. Un dernier scénario, basé sur l’évolution de la dette depuis le début de la pandémie au premier trimestre 2020, table sur une augmentation 46 milliards par trimestre. Un rythme qui nous ferait également atteindre la ligne rouge mi-octobre.

« En France, il existe un effet de cliquet : à chaque crise nos dépenses publiques augmentent et nous sommes incapables de les faire baisser dès que la situation s’améliore », décrypte Nicolas Marques, directeur général de l’institut Molinari, pour expliquer cet emballement de notre dette.

Ces chiffres sont une bien mauvaise nouvelle pour le gouvernement de Michel Barnier qui doit désormais s’atteler à une lourde tâche : rétablir l’équilibre de nos finances publiques. Selon une note du Conseil d’analyse économique (CAE), un organisme rattaché à Matignon, nous devons économiser 112 milliards d’euros dans les prochaines années pour garder la maîtrise de notre dette.


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