Entre les Français et l’industrie, c’est un peu « Je t’aime, moi non plus ». C’est en tout cas ce qui ressort d’un sondage sur la perception de l’industrie par les Français, qui disent avoir une opinion positive de la plupart des secteurs d’activité, mais sont inquiets pour son avenir, et n’envisagent pas d’y travailler.
Dans une étude publiée ce mercredi 9 octobre et menée conjointement par les chambres de commerce et d’industrie (CCI), la Fabrique de la cité – un think tank (financé par Vinci) – et le média spécialisé L’Usine nouvelle, moins d’un Français sur deux (48 %) dit avoir « confiance dans l’avenir » de l’industrie. Pire : 56 % n’envisagent pas de travailler dans l’industrie et 27 % n’y travaillant actuellement pas souhaiteraient y faire carrière.
Pourtant, près de 600 des 1 000 personnes interrogées disent avoir une bonne image de l’industrie. En tête des secteurs les plus appréciés par nos compatriotes, on retrouve l’aéronautique, avec 75 % d’opinions favorables, suivie par l’automobile (66 %) et le militaire et le cosmétique à égalité avec 64 %. D’autre part, l’étude souligne l’importance de la souveraineté industrielle aux yeux des Français. 61 % des personnes interrogées souhaitent en effet relocaliser la production. Et 79 % affirment déjà acheter du « made in France ».
Plus de la moitié des individus sollicités considèrent que l’industrie a un impact positif sur l’économie du pays (58 %) et contribue au dynamisme des territoires (53 %).
Des attentes fortes sur l’environnement
L’étude s’intéresse aussi à la perception et aux attentes des Français vis-à-vis de la place de l’écologie dans l’industrie. Une mince majorité d’entre eux (51 %) pensent que le développement de l’économie circulaire et la limitation du gaspillage sont les priorités des groupes, tandis que 41 % citent la sortie des énergies fossiles – comme c’est le cas sur le port de Marseille – et 30 % la limitation des énergies consommées.
Au total, 78 % estiment qu’une industrie verte est « possible en France ». Cette proportion grimpe à 85 % chez les jeunes âgés de 18 à 24 ans.