Cinq mois après, Boeing est sommé d’agir. Les sièges des pilotes de centaines de Boeing 787 vont devoir être inspectés, après un incident survenu en mars sur un vol de la compagnie chilienne Latam au cours duquel l’avion avait soudainement perdu de l’altitude, blessant une cinquantaine de passagers, a annoncé le régulateur américain lundi 19 août.
L’incident était survenu après une série de dysfonctionnements sur des appareils Boeing, qui ont soulevé des doutes sur les contrôles qualité de l’avionneur américain. Les passagers dont la ceinture de sécurité n’était pas bouclée avaient été propulsés au plafond après une soudaine perte d’altitude de l’avion. Le Boeing 787 Dreamliner, opéré par la compagnie chilienne Latam, reliait Sydney, en Australie, à Auckland, en Nouvelle-Zélande.
737 appareils concernés dans le monde
Le régulateur américain de l’aviation civile (FAA) a demandé ces inspections après un rapport ayant fait état d’un « mouvement vers l’avant non maîtrisé du siège du capitaine qui a entraîné une descente rapide », selon un communiqué.
Quelque 158 appareils enregistrés aux États-Unis sont concernés par cette directive de navigabilité, et 737 à travers le monde, indique la FAA. Depuis l’incident, quatre autres occurrences de « mouvements horizontaux non maîtrisés » des sièges de pilote ou copilote ont été rapportées par Boeing à la FAA, précise cette dernière. Pour trois de ces cas, les leviers d’ajustement sur le siège étaient trop « lâches ».
Un mouvement « non intentionnel et prolongé du siège » peut entraîner une manipulation « non intentionnelle et abrupte des commandes de vol, qui pourrait entraîner une descente rapide de l’avion et blesser gravement les passagers et le personnel de bord », explique la FAA pour justifier sa directive.
Sollicité, Boeing n’a pas réagi dans l’immédiat.