Une procédure loin d’être inédite aux États-Unis. L’administration américaine risque de vivre un shutdown à la fin du mois de septembre, faute d’un vote sur le budget au Congrès. En effet, ce mercredi 18 septembre, la Chambre des représentants a retoqué la prolongation de six mois du budget du gouvernement américain, faisant ainsi courir le risque d’un shutdown, soit la paralysie des services.
Concrètement, le budget 2025 doit être adopté par le Congrès d’ici fin septembre – fin de l’exercice fiscal – pour que l’ensemble des services reste financé. Si ce n’est pas le cas, le gouvernement américain se retrouvera dans l’incapacité de payer son administration et la Constitution prévoit l’engagement d’une procédure de shutdown (« fermeture » en français), paralysant les services.
Des millions de fonctionnaires au chômage technique
Lors d’une procédure de shutdown, l’administration américaine est partiellement fermée. Des millions de fonctionnaires, jugés pas essentiels, se retrouvent en congé sans solde et donc au chômage technique. Ils sont avertis par mail de la procédure et n’ont plus le droit de travailler, même bénévolement. Le personnel militaire et les employés dits « essentiels » restent, eux, en poste mais seront payés rétroactivement.
Pendant la période, certaines aides alimentaires sont aussi suspendues et le trafic aérien est perturbé, entre autres. Les agences fédérales sont également paralysées. Cette période ne dure généralement que quelques jours, le temps que les élus démocrates et républicains parviennent à trouver un accord sur le budget.
À LIRE AUSSI États-Unis : une baisse des taux qui tombe à point nommé pour Kamala HarrisCette procédure est loin d’être exceptionnelle aux États-Unis. Depuis 1976, le pays a déjà connu 21 épisodes de shutdown, dont le plus long s’est déroulé sous la présidence de Donald Trump, au cours de l’hiver 2018-2019. À cette période, l’administration américaine a été paralysée pendant trente-cinq jours.