Il n’y aura pas de fermeture d’usines, mais Volkswagen va supprimer 35 000 emplois en Allemagne d’ici à 2030, soit environ 10 % de ses effectifs locaux. Bien que douloureux, le compromis arraché juste avant Noël par la direction du constructeur automobile et le syndicat IG Metall au terme de plus de soixante-dix heures de négociations évite la fermeture de sites et les licenciements secs.
C’est ce que souhaitait la puissante présidente du comité d’entreprise, Daniela Cavallo, qui siège au conseil de surveillance du géant automobile. Les suppressions de postes passeront par des non-renouvellements de CDD, des préretraites, des non-remplacements de départs à la retraite et des départs uniquement volontaires.
La direction, qui avait évoqué la fermeture de deux à trois sites, a accepté de maintenir les dix usines allemandes du groupe. Un soulagement pour les syndicats. Cependant, Osnabrück et Dresde voient leur avenir compromis. À Dresde, où travaillent environ 350 personnes, la production automobile cessera fin 2025. Osnabrück, qui emploie 3 000 personnes, pourrait être vendue à un groupe d’armement. Il s’agit de la plus importante restructuration du groupe depuis sa création, en 1937.
Garantie de l’emploi jusqu’en 2030
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Cet effort collectif s’inscrit dans le cadre d’un plan d’économies de 4 milliards d’euros par an, avec un objectif de rentabilité de 6,5 % pour la marque Volkswagen à moyen terme. Pour y parvenir, les salariés ont accepté de renoncer à des hausses salariales prévues et à certaines primes. La production automobile en Allemagne sera réduite de 700 000 véhicules par an, renforçant la compétitivité du groupe. Volkswagen s’engage à maintenir la garantie de l’emploi jusqu’en 2030.
À LIRE AUSSI Le dernier coup de poker de Volkswagen dans l’électriqueLa production de Golf moteur essence sera délocalisée de l’usine historique de Wolfsbourg à une usine du constructeur du Mexique. En revanche, Wolfsbourg récupérera la production du modèle électrique ID.3, auparavant fabriqué à Zwickau. Le président du directoire, Oliver Blume, a salué un plan qui garantit « l’avenir des sites allemands tout en renforçant les capacités d’investissement ». Le groupe doit désormais démontrer en Europe que ses modèles électriques sont meilleurs que ceux des constructeurs asiatiques, au risque de voir ses ventes encore plonger.