à Monaco, on veut faire mieux avec moins

Monaco est invaincu en Ligue 1 en sept journées : cinq victoires et deux matchs nuls.

A Monaco, on aime le luxe et le clinquant, mais on sait aussi se montrer moins dispendieux. Après des investissements onéreux de la part du propriétaire russe Dmitri Rybolovlev, 758 millions d’euros en dix ans, le club de la Principauté a opté pour une politique plus raisonnable. Et c’est un Anglais, le directeur sportif Paul Mitchell, qui est chargé de la mettre en œuvre depuis l’été 2020.

Samedi 11 février, malgré cette nouvelle stratégie, l’AS Monaco – quatrième au classement et sur une belle dynamique en Ligue 1 – espère bousculer le leader, le Paris Saint-Germain. « Nous avons prouvé la saison dernière que c’était possible et nous avons été aussi tout proches [d’y parvenir] en début de saison », rappelle l’entraîneur Philippe Clément. Le 20 mars 2022, Monaco avait corrigé les joueurs parisiens, 3 à 0. Le 28 août, les Monégasques avaient décroché le match nul à Paris (1-1).

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Passé par Southampton et Tottenham, recruté dans le groupe Red Bull où il était directeur du football, Mitchell est arrivé dans un contexte délicat. Champion de France et demi-finaliste de la Ligue des champions en 2017, Monaco dépense sans compter sur le marché des transferts entre 2018 et 2020. Au total, 345 millions d’euros investis pour des résultats catastrophiques : l’ASM frôle la relégation en 2019 (17e) et termine à une médiocre 9e place en 2020.

« Le club avait traversé des montagnes russes depuis les sommets du titre. La taille de l’effectif s’accroissait mercato après mercato, se souvient Mitchell. Je devais réduire et stabiliser notre investissement tout en essayant d’amener à nouveau ce club à la position où il doit être, se battre pour le podium. »

Valorisation des talents en interne

Mission accomplie lors de ses deux premières saisons puisque Monaco termine deux fois à la troisième place de Ligue 1. Un bilan assombri par deux éliminations en barrage de la Ligue des champions, dont la dernière rageante contre le PSV Eindhoven au mois d’août. Financièrement, l’orthodoxie budgétaire est également respectée. En trois mercatos, Monaco dépense 139 millions d’euros et en récupère 204 millions grâce à la vente de joueurs, dont 157 millions lors de la dernière intersaison.

Cela place le club « seulement » au cinquième rang des clubs de Ligue 1 ayant le plus investi, derrière le PSG et Marseille, mais aussi Rennes et Nice. Avec 67 millions d’euros de balance positive sur les transferts, Monaco est seulement devancé par Lille et Lyon au classement des clubs qui gagnent plus qu’ils ne dépensent.

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