Au Mali, quatre employés d’une compagnie aurifère canadienne libérés

Date:

Quatre employés de la compagnie minière canadienne Barrick Gold, qui possède avec l’Etat malien l’un des plus importants complexes aurifères au monde, ont été libérés, a indiqué lundi 30 septembre une source judiciaire sous le couvert de l’anonymat.

Les quatre personnes avaient été arrêtées la semaine dernière, selon un responsable de la justice malienne qui n’avait pas donné de précisions sur le motif de ces interpellations, ni les fonctions et les identités des quatre employés.

Barrick Gold détient 80 % et l’Etat malien 20 % des deux sociétés propriétaires du complexe aurifère souterrain et à ciel ouvert de Loulo-Gounkoto dans l’ouest du Mali, près de la frontière du Sénégal. Le complexe recèle des dizaines de millions de tonnes prouvées ou probables, selon les sites spécialisés. Les arrestations ont eu lieu alors que les compagnies minières et aurifères étrangères sont soumises à la pression de la junte depuis son accession au pouvoir par la force en 2020.

Un des premiers producteurs d’or en Afrique

Barrick Gold a annoncé lundi dans un communiqué avoir trouvé un accord avec le gouvernement malien et « trouvé une résolution globale aux réclamations et litiges existants », sans en révéler les détails.

« Les négociations actuelles se sont avérées difficiles, mais nous sommes encouragés par la reconnaissance du gouvernement de l’importance de garantir la viabilité à long terme du complexe Loulo-Gounkoto en tant que contributeur de premier plan à l’économie malienne », a déclaré le président et directeur général de Barrick Gold, Mark Bristow, cité dans le communiqué.

Le rétablissement de la souveraineté de ce pays confronté au djihadisme et plongé dans une crise multidimensionnelle profonde est l’un des mantras des militaires. Ils ont fait vœu d’assurer au Mali, un des premiers producteurs d’or en Afrique mais aussi l’un des pays les plus pauvres au monde, une répartition plus équitable des revenus de l’exploitation minière.

Le Mali a adopté en août 2023 un nouveau code minier permettant à l’Etat de prendre jusqu’à 30 % de participation dans les nouveaux projets. La réforme a supprimé des exonérations fiscales accordées aux entreprises au cours de l’exploitation. Barrick Gold, l’un des groupes étrangers qui dominent le secteur minier malien, avait reconnu en juillet des tensions avec les autorités, sans en préciser la nature.

Le Monde avec AFP

Réutiliser ce contenu

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Share post:

Subscribe

spot_imgspot_img

Popular

More like this
Related

La fresque oubliée du palais Essaada

Dans les jardins du palais Essaada à la Marsa...

Le monde réagit, entre soutien et rejet

Ces mandats visent des crimes de guerre et des...