Au Maroc, les ambitions économiques des entreprises françaises

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Plus de cent vingt personnalités françaises ont prévu d’accompagner le président Emmanuel Macron pour sa première visite d’Etat au Maroc, qui doit avoir lieu du lundi 28 au mercredi 30 octobre, selon une liste non exhaustive communiquée par l’Elysée. Outre neuf ministres, dont ceux de l’économie, des affaires étrangères, de l’intérieur, des armées et de l’enseignement supérieur, une quarantaine de dirigeants d’entreprises seront présents dans l’avion présidentiel qui doit atterrir à Rabat, dimanche en fin d’après-midi. Parmi eux, Patrick Pouyanné, de TotalEnergies, Rodolphe Saadé, de CMA CGM, Catherine MacGregor, d’Engie, Ross McInnes, de Safran, Henri Poupart-Lafarge, d’Alstom, et Sabrina Soussan, de Suez.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Entre la France et le Maroc, les prémices d’un dégel

Après une crise diplomatique de deux ans entre Paris et Rabat, le déplacement d’Emmanuel Macron, à l’invitation du roi Mohammed VI, doit sceller le rapprochement franco-marocain et permettre de « renforcer les complémentarités à travers des projets communs », indique l’Elysée. Un certain nombre d’accords et de partenariats devraient être signés en ce sens lors de deux séquences : dès lundi soir, immédiatement après le tête-à-tête qui réunira les deux chefs d’Etat, et le lendemain, à l’issue de rencontres entrepreneuriales.

D’après les informations du Monde, l’un des principaux sera un protocole d’accord bilatéral dans le domaine de l’énergie. Sa préparation est revenue à Gérard Mestrallet, l’envoyé spécial du président pour le projet de couloir logistique d’intégration entre l’Europe et l’Asie.

En négociation depuis des mois, Engie devrait également officialiser avec un grand groupe marocain un accord de plusieurs milliards d’euros portant sur les énergies renouvelables, l’hydrogène vert et le dessalement. Née au Maroc, sa directrice générale, Catherine MacGregor, réputée proche du chef de l’Etat, s’est rendue à de nombreuses reprises dans le royaume chérifien depuis un an, jouant un rôle « actif », selon une source diplomatique, dans la réconciliation entre Paris et Rabat. La décarbonation est présentée par l’Elysée comme « une des pierres angulaires » de la relation avec le Maroc.

Deux autres poids lourds, Alstom et Airbus, dont les noms étaient revenus avec insistance à l’approche du déplacement d’Emmanuel Macron, sont eux aussi appuyés par l’Elysée, bien que les signatures puissent intervenir après la visite. Alstom est en effet sur les rangs pour produire et livrer 168 trains à l’Office national des chemins de fer du Maroc.

Promouvoir une logique de « colocalisation »

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