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au Mozambique, au moins 76 morts

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Le cyclone Chido a provoqué la mort d’au moins 76 personnes au Mozambique, selon un bilan actualisé diffusé samedi 21 décembre par l’Institut national de gestion des risques et désastres de ce pays d’Afrique australe.

Le décompte au Mozambique des victimes du cyclone, qui a frappé dimanche le continent africain après avoir dévasté l’archipel français de Mayotte, dans l’océan Indien, avait grimpé d’une trentaine de morts en une journée, vendredi. Il a été revu à la hausse samedi, passant de 73 à 76 morts.

Devant l’étendue de la catastrophe, le gouvernement mozambicain a décrété deux jours de deuil national, vendredi et samedi. En plus de provoquer près de 550 blessés, la dépression a complètement détruit près 62 000 habitations de ce pays parmi les plus pauvres de la planète, d’après le nouveau bilan.

Plus de 380 000 personnes ont été touchées par la dépression principalement dans la province de Cabo Delgado, dans le nord de cet Etat lusophone, figurant parmi les pays les plus pauvres au monde. Abris, nourriture, kits d’hygiène et moustiquaire sont « identifiés comme étant les besoins les plus urgents pour la population touchée », a déclaré dans un communiqué vendredi l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Le cyclone le plus violent depuis quatre-vingt-dix ans

Le Mozambique demeure pour le moment le pays où le bilan est le plus lourd. Six jours après le passage du cyclone à Mayotte trente-cinq morts et quelque 2 500 blessés y ont été dénombrés par le ministère de l’Intérieur français. Mais « il est vraisemblable qu’il y ait beaucoup plus de victimes », avait averti le président français Emmanuel Macron lors de sa visite jeudi sur l’île dévasté aux nombreux bidonvilles couchés.

Si les chiffres provisoires demeurent inférieurs aux « centaines » de morts craints par la France à Mayotte, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) craint la « propagation par l’eau de maladies comme le choléra, la malaria, la diarrhée », qui sont « particulièrement dangereuses pour les enfants », a expliqué à l’Agence France-Presse (AFP) Guy Taylor, responsable de l’agence onusienne au Mozambique.

Une large partie de ce département français, le plus pauvre du pays, demeure privée d’eau, d’électricité et de réseau téléphonique cinq jours après le passage du cyclone le plus violent qu’il ait connu depuis quatre-vingt-dix ans. Les distributions d’eau et de nourriture pour remédier aux pénuries vont atteindre « toutes les communes » du territoire « d’ici dimanche soir », notamment grâce à des « largages par hélicoptères », a promis le président français.

Aux Comores, « que des dégâts matériels »

Des rafales de vents dépassant 200 km/h ont balayé les bidonvilles de Mayotte, peuplés de nombreux Comoriens ayant rejoint clandestinement le petit archipel, qui a choisi de rester en France par deux référendums en 1974 et 1976 au moment de la proclamation de l’indépendance de l’Union des Comores.

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Distant de seulement 70 kilomètres, Mayotte, devenue département français en 2011, compte une population officielle pour moitié étrangère, selon les derniers chiffres de l’Institut national de statistiques français. En 2017, ces 123 000 personnes étaient pour 95 % comoriennes. A cela s’ajoutent « 100 000 à 200 000 personnes de plus, compte tenu de l’immigration illégale », d’après une source proche des autorités françaises.

Raison pour laquelle les Comores, qui revendiquent par ailleurs la souveraineté sur Mayotte, ont décrété un deuil national d’une semaine, même si elles n’ont souffert d’aucun décès sur leur territoire. « Il n’y a que des dégâts matériels », a déclaré le président comorien, Azali Assmoumani. Des bourrasques ont couché les bananeraies des îles d’Anjouan et de Mohéli, ce qui pourrait être une bombe à retardement pour la modeste économie du pays.

Après son passage sur Mayotte et le Mozambique le week-end dernier, la dépression, qui a beaucoup perdu en intensité en s’enfonçant dans le continent africain, avait poursuivi sa course lundi au Malawi où un bilan définitif a recensé 13 morts et près de 30 blessés.

Le Monde avec AFP

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