
C’est une déception pour Graham Potter et son équipe de Chelsea. Malgré l’apport de quelques-unes de ses nombreuses recrues hivernales, les Blues n’ont pas tenu le choc dans l’antre surchauffée du Borussia Dortmund (1-0) alors que le Benfica Lisbonne est revenu de Bruges avec un succès peut-être décisif (0-2), mercredi 15 février, lors des 1/8e de finale aller de la Ligue des champions
Le club de l’ouest londonien, qui a dépensé près de 300 millions d’euros au cours du mercato d’hiver, a étrenné au coup d’envoi trois de leurs nouveaux joueurs au Signal Iduna Park (Joao Felix, Mykhaïlo Mudryk, Enzo Fernandez) mais le résultat a de quoi décevoir les patrons du club, emmenés par l’Américain Todd Boehly. Déjà malmenés en championnat (10e), les Blues n’ont pas su résister à la furia du Borussia, comme toujours porté par son public bouillant. Pourtant des signaux étaient positifs, notamment Joao Felix, apparu particulièrement à son aise, qui a vu sa frappe heurter le poteau en première période.
En seconde période, les Londoniens ont commencé à imposer un pressing sur le but du gardien suisse du Borussia Gregor Kobel. Les coéquipiers de Jude Bellingham ont alors multiplié les fautes, sanctionnées d’un carton jaune pour le capitaine, le milieu Emre Can ou encore l’attaquant Karim Adeyemi. Mais Chelsea a péché dans la finition, à l’image du coup franc direct de Reece James qui a très clairement manqué de puissance pour tromper la vigilance de Kobel, impeccable mercredi soir sur sa ligne de but. C’est durant cette phase favorable de Chelsea que Dortmund a sorti la tête de l’eau, peu après l’heure de jeu.
Le rempart Kobel
Les troupes de Graham Potter, pourtant globalement dominatrices, se sont faites surprendre. Sur un corner pour les Anglais, Raphaël Guerreiro relance, puis intervient alors le génie d’Adeyemi. D’abord avec un contrôle parfait au milieu de terrain, puis une accélération pour prendre Enzo Fernandez de vitesse et enfin deux dribbles sur l’international argentin champion du monde et le gardien Kepa Arrizabalaga. Sous les yeux du sélectionneur de l’Allemagne Hansi Flick et du directeur sportif de la Mannschaft, Rudi Völler, présents dans les tribunes, Dortmund a fait ensuite preuve d’abnégation et de solidarité pour résister aux vagues londoniennes.
Kobel s’est transformé alors en véritable mur devant le mythique Mur jaune, tribune debout de 25 000 supporters du BVB.
C’est lui qui a repoussé la tentative d’Enzo Fernandez à la dernière minute du temps additionnel. Avec un seul but de retard, Chelsea reste tout de même capable de renverser la vapeur, le 7 mars à Stamford Bridge, lors du match retour.
« Ils savent marquer quand il le faut »
Dans l’autre rencontre de la soirée, le Benfica Lisbonne a peut-être fait le plus dur. Le club Lisboète a eu raison de l’enthousiasme du Club Bruges pour prendre une option sur les quarts de finale de la Ligue des champions en s’imposant 2 à 0 dans la Venise du Nord en huitième de finale aller, grâce à des buts de Joao Mario et David Neres en deuxième période. Une défaite qui traduit un manque d’expérience clair de la part des Belges, selon le gardien Simon Mignolet : « On a joué un match mature en étant au niveau de la Ligue des Champions. Bien sûr Benfica a eu la possession mais n’était pas vraiment meilleur que nous. Mais des détails ont fait la différence et nos adversaires ont plus d’expérience. Ils savent marquer quand il le faut.
La formation portugaise, qui a bouclé la première phase en tête du groupe H devant le PSG, semble très bien placée pour se qualifier pour les quarts de finale. Double vainqueur de l’épreuve (1961, 1962), Benfica accéderait ainsi à ce stade de la compétition pour la deuxième année d’affilée. Pour Bruges l’espoir est mince de rattraper son retard à Lisbonne. « Ce sera difficile au match retour mais si nous parvenons à marquer en premier, nous pourrons peut-être les faire douter » espère le gardien international Belge.