Plus de croissance et moins d’inflation. La Commission européenne a annoncé, lundi 13 février, une révision à la hausse de sa prévision de croissance pour la zone euro en 2023, à 0,9 % (+ 0,6 point). Bruxelles a aussi estimé qu’elle devrait « éviter de peu » une récession cet hiver. Même tendance pour l’ensemble de l’Union européenne (UE), dont la croissance est désormais annoncée à 0,8 % (+ 0,5 point).
Ces chiffres marquent un fort ralentissement par rapport aux 3,5 % de croissance enregistrés l’an dernier, tant dans l’UE que dans la zone euro. Mais l’économie résiste mieux que prévu aux conséquences de la guerre en Ukraine.
« Malgré des chocs exceptionnels », l’économie européenne a évité une contraction du produit intérieur brut (PIB) au dernier trimestre de 2022. « Des développements favorables depuis l’automne ont amélioré les perspectives pour cette année », écrit l’exécutif européen dans un communiqué, citant notamment la chute des prix de gros du gaz « bien en dessous de leur niveau d’avant-guerre ».
L’incertitude de ces prévisions est « élevée »
La Commission européenne a, par ailleurs, abaissé sa prévision d’inflation pour la zone euro en 2023, à 5,6 % (− 0,5 point), et jugé que « le pic est maintenant derrière nous » grâce à l’accalmie sur les prix de l’énergie. Bruxelles table sur un chiffre un peu plus élevé dans l’ensemble de l’UE, avec une hausse des prix à la consommation de 6,4 % en 2023 (− 0,6 point).
L’inflation a baissé durant trois mois successifs, après avoir atteint un plus haut niveau historique à 10,6 % en octobre. Cependant, « les vents contraires restent forts », avertit encore la Commission européenne. Les ménages et les entreprises continuent d’affronter des prix de l’énergie élevés. Les pressions inflationnistes demeurent, ce qui devrait « peser sur l’activité des entreprises et plomber l’investissement ».
Bruxelles a également averti que l’incertitude entourant ces prévisions était « élevée » dans le contexte de tensions géopolitiques persistantes.