
Pour cet immeuble de dix logements à Courbevoie (Hauts-de-Seine), le projet d’équiper la toiture de panneaux solaires est en cours de faisabilité. « Notre toit est plat, bien exposé, et nous voudrions utiliser le courant pour alimenter nos ascenseurs ou faire fonctionner nos systèmes de ventilation et revendre le surplus », explique Michelle Clautour, syndic bénévole de l’immeuble. Une assemblée générale devrait se prononcer dans les prochaines semaines pour voter le projet, mais « il nous manque encore des chiffres afin de voir si la somme de 16 000 euros prévue pour la pose de panneaux sera rentabilisée dans un délai raisonnable », précise la gestionnaire de l’immeuble.
Aucun chiffre n’existe recensant le nombre de copropriétés déjà équipées de panneaux solaires : « Pour l’instant, elles sont très peu nombreuses, et cela concerne celles qui sont déjà très engagées dans une démarche environnementale. Mais, compte tenu des prix de l’énergie, les demandes devraient se multiplier », espère Philippe Alluin, fondateur de ReeZome, qui assiste les copropriétés dans ce type de projet.
Comme pour les maisons individuelles, les panneaux solaires en copropriété peuvent être thermiques et réchauffer de l’eau pour alimenter les chauffe-eau et les radiateurs. Mais ils sont majoritairement photovoltaïques : ils produisent de l’électricité pouvant être consommée sur place ou vendue à Enedis, l’opérateur public chargé de la distribution du courant. L’immeuble peut rester propriétaire de ses panneaux solaires et vendre directement le courant produit, ou bien mettre sa toiture à disposition d’un tiers qui versera un loyer à l’immeuble.
Vérifier le potentiel de son toit
Première étape avant de se lancer : savoir si le projet est réalisable. Pour cela, il est nécessaire que l’immeuble dispose d’un espace suffisant sur lequel les panneaux solaires peuvent être posés.
Sur les toits plats, les panneaux seront inclinés vers le sud selon un angle de 30 degrés à l’aide de châssis. Il est aussi possible de poser les panneaux en façade, notamment en remplacement des garde-corps, ou d’utiliser des bâtiments annexes, comme des parkings.
Pour que l’installation soit rentable, rien ne doit faire de l’ombre aux panneaux, qu’il s’agisse d’arbres, d’un bâtiment proche, de cheminées ou encore des conduits de ventilation. Il est possible de savoir quel est le niveau d’ensoleillement de sa toiture en se rendant sur le cadastre solaire mis en place par un grand nombre de collectivités locales. C’est le cas à Paris (Cadastresolaire.paris.fr), à Lyon (Cadastresolaire.grandlyon.com), même chose à Lille (Cadastre-solaire.lillemetropole.fr) ou encore à Bordeaux (Marenov.bordeaux-metropole.fr) et à Montpellier (Montpellier3m.fr).
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