Au moins 100 personnes, dont des étudiants, ont été enlevées contre rançon la semaine dernière dans les régions instables de l’Ethiopie qui font face à des combats sporadiques depuis la fin de la guerre civile dans le Tigré, a déclaré, lundi 8 juillet, Ervin Massinga, l’ambassadeur des Etats-Unis à Addis-Abeba.
En 2023, plus de 1 300 personnes ont été tuées dans le pays, les périodes de violence touchant particulièrement les régions d’Amhara et d’Oromia, selon les Nations unies (ONU).
« Les récents et fréquents enlèvements dans les régions Oromia et Amhara montrent comment un conflit prolongé enhardit les criminels et affaiblit l’Etat de droit, a écrit le diplomate américain sur le réseau social X. La semaine dernière, plus de 100 étudiants et passagers ont été enlevés contre rançon. »
« Effrayant et choquant »
Mercredi, des hommes armés ont arrêté trois bus à environ 120 km au nord de la capitale Addis-Abeba, dans la région Oromia, a déclaré un étudiant de l’université de Debark, qui s’est ensuite échappé et s’est caché dans une forêt. « C’était effrayant et choquant. Ils ont commencé à frapper les passagers avec des bâtons et à les forcer à sortir du bus », témoigne-t-il en requérant l’anonymat.
Les ravisseurs pourraient faire partie de l’Armée de libération oromo (OLA), un groupe accusé de meurtres, de viols, d’enlèvements et de destructions par l’ONU, selon l’étudiant. « Ils demandent maintenant aux familles de payer jusqu’à 1 million de birrs [16 013,40 euros] pour libérer les captifs », a-t-il encore expliqué à Reuters.
Les porte-parole de l’OLA, de l’administration locale de la région Oromia et du gouvernement central n’ont pas répondu aux demandes de commentaires de Reuters dans l’immédiat.