Le bilan de l’effondrement d’une décharge survenu dans la capitale ougandaise, Kampala, samedi 9 août, s’alourdit désormais à trente-quatre morts. Quatre nouveaux corps ont été découverts jeudi, a annoncé vendredi 16 août la police métropolitaine. De nombreuses maisons et habitants du quartier de Kiteezi avaient été engloutis sous une montagne de déchets à la suite de cet éboulement, consécutif à de fortes pluies.
La recherche de corps se poursuit malgré l’inondation d’une partie de la décharge empêchant l’utilisation d’excavatrices, selon Patrick Onyango, le porte-parole de la police de Kampala. M. Onyango a affirmé, sans autres précisions, qu’un des corps retrouvés était celui d’un homme porté disparu depuis 2022. Après ces découvertes, trente-cinq personnes restent portées disparues, selon les chiffres officiels.
Mais pour le député d’opposition Muwada Nkunyingi, élu de la circonscription où se trouve la décharge concernée, « il y a plus de personnes disparues que ce que rapporte la police ». « D’après ce que disent les membres de la communauté, le nombre de morts pourrait même atteindre cent car depuis la tragédie, nous voyons des gens venir à la recherche de leurs proches, des membres de leur famille », a-t-il déclaré à l’Agence France-Presse.
Le maire de Kampala, Erias Lukwago, a qualifié l’incident de « catastrophe nationale », et le président Yoweri Museveni a promis d’indemniser les victimes. Le chef de l’Etat, qui dirige ce pays d’Afrique de l’Est d’une main de fer depuis 1986, a également demandé une enquête pour savoir comment des gens ont pu être autorisés à vivre si près de la décharge et ordonné le déplacement de tous ceux vivant dans la « zone dangereuse ». Créée en 1996, la décharge reçoit la quasi-totalité des déchets collectés à Kampala.
