entre 963 000 et 2,5 millions de personnes ont manifesté samedi en France

Les syndicats prêts à « mettre la France à l’arrêt » le 7 mars si le gouvernement et le Parlement « restent sourds »

Les huit principaux syndicats français se sont dits prêts, dans un communiqué lu par le secrétaire général de Force ouvrière, Frédéric Souillot, samedi, à « mettre la France à l’arrêt dans tous les secteurs le 7 mars » si le gouvernement et le Parlement « restent sourds à la contestation populaire » qu’illustre la mobilisation contre la réforme des retraites. La date du 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, est également envisagée « pour mettre en évidence l’injustice sociale majeure de cette réforme envers les femmes ».

Alors qu’une quatrième journée de manifestations est en cours, les syndicats ont confirmé, lors d’une conférence de presse, leur appel à un cinquième acte le 16 février, demandant à l’exécutif de « retirer son projet de loi » et aux parlementaires de « rejeter massivement ce texte ».

Pour le leader de la CGT, Philippe Martinez, « la balle est dans le camp du président de la République et du gouvernement pour savoir s’il faut que le mouvement s’amplifie, se durcisse, ou s’ils prennent en compte les mobilisations actuelles ». Le numéro un de la CFDT, Laurent Berger, a lui estimé que cette annonce « d’un durcissement le 7 mars, ça laisse un peu de temps s’ils veulent réagir », et a renvoyé la faute sur « la position ferme et définitive du gouvernement » quant au report de l’âge légal de 62 à 64 ans.

« On n’est pas dans la logique de la grève reconductible » et « ce n’est pas un appel à la grève générale » non plus, a-t-il toutefois précisé, expliquant que le 7 mars fera l’objet d’un « appel à la grève de 24 heures mais pas forcément davantage ». Un choix justifié par Philippe Martinez : « La question de la reconduction ne se décide pas au niveau des confédérations syndicales, mais dans les entreprises et les services ».

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