Il est certain que Jean-Luc Mélenchon, s’il n’est plus ni député ni patron officiel de La France insoumise, pèse encore très lourd. Son fidèle Manuel Bompard, le coordinateur du mouvement, qui, lui, siège à l’Assemblée, a dit ce matin qu’il ne voyait « pas de raison » pour que son groupe supprime tous ses amendements.
Quant à la cohésion de la Nupes, le communiste Sébastien Jumel a certes répondu à Jean-Luc Mélenchon dans l’Hémicycle, après que celui-ci avait critiqué la décision des communistes de retirer tous leurs amendements, en assurant que « lorsque le groupe communiste prend une décision, il le fait (…) en pleine souveraineté ».
Mais il ne s’agit in fine que de cuisine parlementaire, pas d’un problème de fond quant aux orientations politiques, et il nous semble très prématuré d’annoncer le divorce de la Nupes. Le socialiste Olivier Faure l’a rappelé, en reconnaissant vendredi sur France 2 « des divergences tactiques » au sein de l’alliance de gauche, mais qui « ne sont pas insurmontables » car « nous sommes tous opposés à cette réforme ».
En revanche, LFI est divisée en interne. Jeudi, une cinquantaine « d’insoumis » on voté sur le retrait massif des amendements. Ils se sont prononcés contre, mais la décision s’est jouée à une voix.
WilLille