
Plus qu’une ambition, un engagement : les Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris 2024 doivent permettre, selon les organisateurs, d’accélérer l’inclusion dans la société des personnes en situation de handicap. Depuis la candidature de Paris en 2015, ils ne cessent de promettre « des Jeux inclusifs et accessibles », qui « transformeront le quotidien des personnes en situation de handicap ».
La France sait que les Jeux ne seront réussis que si l’organisation parvient à répondre aux défis de l’accessibilité pour les 350 000 visiteurs en situation de handicap attendus pendant l’été 2024. Le pays sait aussi qu’il doit en soigner l’héritage pour les quelque 12 millions de Français – soit 17 % de la population – atteints par un handicap, qu’il soit moteur, sensoriel, cognitif ou mental, tel que reconnu par la loi « handicap » du 11 février 2005.
Ce texte, qui garantit le principe d’accessibilité pour tous, n’est toujours pas respecté. L’ONU l’a rappelé en septembre 2021, invitant la France à se mettre en conformité avec la Convention internationale des droits des personnes handicapées. Au pays des droits humains, le rappel à l’ordre fait désordre. Alors, tous les acteurs des JOP se sont mis en ordre de marche.
L’Etat tout d’abord, qui, au travers du comité stratégique des mobilités, réunit toutes les six semaines – le dernier a eu lieu lundi 13 février – ministères concernés (transports, sports, personnes handicapées), élus et opérateurs de transport pour s’assurer de l’avancée des principaux chantiers. Notamment sur cette question de l’accessibilité, « sujet au cœur du comité des mobilités », défend-on au ministère des sports. Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée chargée des personnes handicapées, souligne qu’une déléguée interministérielle à l’accessibilité a été nommée le 18 janvier. « Isabelle Saurat structurera la marche en avant », précise la ministre.
Il y a quelques mois encore, l’Etat faisait profil bas. « On est en retard sur nos objectifs d’accessibilité dans les transports et les gares en particulier (…), il faut mettre les bouchées doubles », avait reconnu Clément Beaune, début octobre 2022, lors de la Journée paralympique à Paris. Le ministre des transports promettait alors que « pour les Jeux, tous les engagements ser [aient] tenus ».
Points d’assistance
Du côté des principaux acteurs des transports publics, on fait valoir la somme des efforts déployés. « Grâce aux Jeux, on accélère », assure Jérôme Renotte, le « M. Accessibilité » de la SNCF pour les JOP 2024, qui veille à la mise en accessibilité et en conformité de la soixantaine de gares du réseau transilien concernées par les Jeux.
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