l’Angleterre se reprend sans convaincre

L’Angleterre de Jack Willis (à droite) a signé une première victoire dans le Tournoi des six nations 2023, en battant l’Italie, dimanche 12 février 2023.

Il en faudra sans doute plus pour convaincre le public de Twickenham que Steve Borthwick est la personne à même de sauver le navire anglais. Mais l’ancien deuxième ligne – promu sélectionneur du XV de la Rose en décembre 2022 – pourra déjà se satisfaire d’une première victoire à la tête de l’Anglettere. Son équipe s’est imposée face à l’Italie (31-14), dimanche 12 février, effaçant en partie la défaite subie à domicile le week-end dernier face à l’Ecosse.

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Loin de déployer l’intensité des Irlandais face aux Bleus la veille, ou la précision des Ecossais contre le Pays de Galles, les Anglais s’en sont remis à un jeu bien plus restrictif pour l’emporter, bonus offensif à la clé. Un résultat devenu une habitude face aux Transalpins : depuis l’arrivée de l’Italie dans le Tournoi des six nations en 2000, l’Angleterre s’est toujours imposée lors de leurs confrontations dans cette compétition.

Pour prolonger cette série, les Anglais ont grandement misé sur leurs avants. Ce sont d’ailleurs eux qui ont été décisifs sur quatre des cinq essais anglais, à commencer par celui du Toulousain Jack Willis dès la 13e minute. Premier joueur du Top 14 à être sélectionné avec l’Angleterre depuis 2012, le troisième ligne sortait au bon moment d’un ballon porté pour aller aplatir dans l’en-but. Quelques minutes plus tard, il était imité en force par le deuxième ligne Ollie Chessum (28e), puis par le talonneur George Ford (37e), là aussi après un ballon porté.

Owen Farrell pas inspiré

Même s’ils étaient largement devant au score, les Anglais ne rassuraient pas pour autant, à l’image de leur ouvreur Owen Farrell, inspiré ni dans le jeu ni face aux perches (deux transformations ratées sur cinq) ce dimanche.

Ils pouvaient même s’estimer heureux de tomber sur des Italiens bien moins en jambes que la semaine dernière face à la France, malgré quelques belles chevauchées balle en main d’Ange Capuozzo, et deux essais ayant un temps fait croire à une réaction possible (Marco Riccioni à la 44e minute, et Alessandro Fusco à la 63e).

Mais bien trop indisciplinés (quatorze pénalités concédées, et deux cartons jaunes), les Italiens ont finalement craqué en fin de match sur un dernier essai de l’ailier Henry Arundell (70e). Après deux défaites en autant de rencontres, ils se retrouvent avant-derniers du classement avant de recevoir la redoutable équipe d’Irlande, le samedi 25 février à Rome. Les Anglais tenteront le même jour de confirmer leur sursaut face au Pays de Galles, à Cardiff.

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