L’armée du Burkina Faso a reçu, lundi 8 avril, une douzaine de drones de combat livrés par la Turquie afin de lutter contre les groupes djihadistes, selon la présidence burkinabée. Ces drones – des Bayraktar TB2 et Bayraktar Akinci – ont été remis à l’armée par le chef du régime militaire, le capitaine Ibrahim Traoré, lors d’une cérémonie filmée et diffusée par la présidence.
« Tous les tests ont été concluants, c’est donc une fierté de confirmer que ces appareils rejoignent la flotte de l’armée burkinabée », a assuré le capitaine Traoré en présence du ministre de la défense, le général Kassoum Coulibaly. Le TB2 a « fait ses preuves depuis le début de cette guerre », a estimé M. Traoré, ajoutant que le drone Akinci avait « surpassé les capacités techniques prévues par le constructeur ». « L’agrandissement de la flotte permet donc d’intervenir en temps opportun » et d’effectuer « une surveillance permanente », a-t-il expliqué.
« Nous avons une multitude d’engins de ce type actuellement dans le ciel, qui scrutent, qui recherchent pour retrouver et détruire tout ennemi grâce aux contributions des populations », a de son côté déclaré le général Coulibaly.
Le chef du régime militaire burkinabé a remercié le président turc, Recep Tayyip Erdogan, pour ce partenariat « sain et sincère ». Après avoir tourné le dos à l’armée française l’année dernière, le Burkina Faso s’est rapproché de nouveaux partenaires, parmi lesquels la Turquie et la Russie. Le pays est confronté depuis 2015 à des violences djihadistes attribuées à des groupes affiliés à Al-Qaida et à l’Etat islamique, ainsi qu’aux représailles attribuées aux forces armées et à leurs supplétifs. Ces violences ont fait quelque 20 000 morts et 2 millions de déplacés.