l’Ecosse enchaîne et domine le Pays de Galles

Les Ecossais ont inscrit cinq essais face au Pays de Galles, samedi 11 février, lors du Tournoi des six nations.

L’équipe de France est prévenue. Après avoir été battus par l’Irlande (32-19), les Bleus ont deux semaines pour préparer la réception au Stade de France d’une équipe d’Ecosse en grande forme : le XV du Chardon a réalisé une splendide performance pour largement prendre le dessus sur le Pays de Galles, samedi 11 février (35-7). Les Ecossais enchaînent ainsi un deuxième succès en autant de matchs dans le Tournoi des six nations – après s’être imposés en Angleterre – et caracolent en tête du classement avec le même nombre de points que l’Irlande (10).

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Au XXIe siècle, l’Ecosse avait pris la mauvaise habitude d’être plus souvent un faire-valoir dans le Tournoi des six nations qu’une véritable nation qui compte. La donne est en train de changer depuis quelques saisons. Débarrassés de l’étiquette de « perdants magnifiques », les hommes du sélectionneur Gregor Townsend n’ont pas attendu longtemps pour prendre l’avantage face au Pays de Galles. Après deux pénalités de Finn Russell (9e et 16e), ils ont accéléré dans la foulée de leurs avants. Sur un ballon porté, George Turner s’extrayait la tête la première pour enfoncer la défense du XV du Poireau et marquer le premier essai du match (33e).

Si le talonneur écossais assistait quelques minutes plus tard à l’essai gallois de Ken Owens (35e) depuis le banc de touche – après avoir écopé d’un carton jaune pour un plaquage haut –, les Ecossais n’avaient pas l’air de s’inquiéter outre mesure. Et pour cause : ultraprécis en défense et dominateurs au duel, ils semblaient plusieurs classes au-dessus de leurs adversaires, et la deuxième mi-temps n’a fait que renforcer ce sentiment.

Le show Finn Russell

Une deuxième mi-temps marquée du sceau de Finn Russell. Capable du meilleur (souvent) comme du pire (parfois), le numéro 10 de l’Ecosse et du Racing 92 était dans un bon jour samedi, et a distribué les caviars sur la pelouse de Murrayfield, à Edimbourg. Le premier a en avoir bénéficié a été Kyle Douglas Steyn. L’ailier écossais a marqué un doublé, d’abord en recevant une magnifique passe chistera de son ouvreur pour aller aplatir (52e), avant d’attendre tranquillement sur son aile que le coup de pied de Russell lui tombe dans les mains (58e).

L’affaire semblait alors entendue, mais Russell n’avait pas terminé de distribuer les cadeaux à ses coéquipiers. Si son coup de pied a été imprécis face aux perches (deux tentatives manquées), il a été nettement plus efficace dans le jeu, en atteste sa passe pour Duhan Van der Merwe sur l’essai quelques instants plus tard de Blair Kinghorn (72e). Le chef d’orchestre écossais a finalement terminé son récital d’une dernière passe vissée dans les mains du troisième Matt Fagerson, qui n’avait plus qu’à se baisser pour marquer (79e).

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Incapables de marquer malgré de nombreuses tentatives, les Gallois vivent eux un calvaire dans ce début de Tounoi des six nations. Les coéquipiers du Toulonnais Dan Biggar enchaînent une deuxième claque consécutive après celle reçue à domicile face à l’Irlande (34-10) et se dirigent vers un nouveau Tournoi décevant, eux qui avaient terminé avant-derniers de l’édition 2022. Loin de ces considérations, les Ecossais se mettent, eux, à rêver d’un nouveau trophée, vingt-quatre ans après leur dernière victoire dans le Tournoi qui était alors des cinq nations.

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