l’ex-militaire français accusé d’espionnage a été libéré

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Il est de retour en France. Damien L., conseiller en sécurité d’une entreprise minière australienne qui avait été arrêté le 12 août à Ouagadougou et qui était suspecté d’espionnage par les autorités burkinabées, a été libéré, jeudi 29 août, et aussitôt expulsé vers Paris. Sa libération a été confirmée au Monde par le Quai d’Orsay, sans plus de commentaires.

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Cet ancien militaire quadragénaire, passé entre 2002 et 2007 par le deuxième régiment étranger de parachutistes (REP) de Calvi, en Corse, avait été interpellé pour un problème sur son visa, avec lequel il venait de revenir au Burkina Faso – pays où il travaille depuis quatre ans – pour effectuer une nouvelle rotation d’un mois. Après avoir fouillé ses téléphones et son ordinateur personnel, les agents de la Direction de la sûreté de l’Etat (DSE) avaient constaté, sans surprise au regard de ses fonctions, que Damien L. échangeait des informations sur la situation sécuritaire dans le pays.

Dans le contexte de fortes tensions entre Paris et Ouagadougou, où le capitaine Ibrahim Traoré, le chef de la junte, se méfie de toute tentative de déstabilisation interne comme externe, ces éléments étaient suffisants, aux yeux des agents du renseignement burkinabé, pour le suspecter d’espionnage et pousser les investigations sur son environnement. Pendant plusieurs jours, le temps de l’enquête, il a été détenu au secret dans une villa utilisée par la DSE à Ouaga 2000, le quartier huppé de la capitale.

Finalement, Damien L. a été expulsé avec un ressortissant suisse dont l’arrestation par les autorités burkinabées avait été annoncée mardi par le ministère fédéral suisse des affaires étrangères. Selon l’agence Reuters, cet homme travaillait pour une ONG américaine.

Par ailleurs, les quatre agents français de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) arrêtés début décembre 2023 à Ouagadougou et accusés d’espionnage sont toujours retenus par la junte du capitaine Ibrahim Traoré. Selon des sources concordantes, les négociations pour obtenir leur libération sont au point mort.

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