l’OMS convoque une réunion d’urgence

Le siège de l’OMS, à Genève, en 2021.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé une réunion d’urgence, mardi 14 février, après que neuf personnes sont mortes de la maladie à virus de Marburg en Guinée équatoriale, une fièvre hémorragique presque aussi meurtrière qu’Ebola.

Lire aussi : La maladie à virus de Marburg détectée pour la première fois au Ghana

Dans un bref communiqué, l’OMS a indiqué qu’elle allait réunir dans la journée le consortium dit « Marvac », qui promeut la collaboration internationale pour le développement de vaccins contre le virus de Marburg. Le consortium est coordonné par l’OMS et comprend des représentants de l’industrie pharmaceutique, d’organisations à but non lucratif, des autorités et du monde universitaire. La réunion doit débuter à 14 heures GMT. Les membres du consortium feront le point sur la situation épidémiologique en Guinée équatoriale ainsi que sur les traitements et vaccins candidats disponibles, a précisé l’OMS.

Il n’existe aucun vaccin ou traitement antiviral approuvé pour traiter le virus. Cependant, les soins de soutien – réhydratation par voie orale ou intraveineuse – et le traitement des symptômes spécifiques augmentent les chances de survie. Une série de traitements potentiels, y compris des produits sanguins, des thérapies immunitaires et des médicaments, ainsi que des vaccins candidats avec des données de phase 1, sont en cours d’évaluation, selon l’OMS.

« Alerte sanitaire »

Le 13 février, la Guinée équatoriale a annoncé la mort dans l’est du pays de neuf personnes entre le 7 janvier et le 7 février de la maladie à virus de Marburg. Il s’agit, selon l’OMS, de la « toute première épidémie de maladie à virus Marburg » dans ce pays. La Guinée équatoriale a déclaré « l’alerte sanitaire » dans la province de Kie-Ntem et dans le district voisin de Mongomo, et les autorités ont mis en place un plan de confinement en étroite collaboration avec l’OMS pour faire face à l’épidémie dans cette zone recouverte de forêt équatoriale dense. Le ministre de la santé, Mitoha Ondo’o Ayekaba, a rapporté lundi que « 4 325 personnes sont en quarantaine dans le Nkie-Ntem ».

Lire aussi « Pour l’instant, le virus de Marburg a créé peu d’épidémies »

Jusqu’à présent, neuf décès et seize cas suspects présentant des symptômes tels que la fièvre, la fatigue, des vomissements et des diarrhées sanguinolents ont été signalés, a indiqué lundi le bureau régional de l’OMS en Afrique. Des enquêtes approfondies sont en cours.

Le virus de Marburg se transmet à l’homme par les chauves-souris frugivores et se propage dans l’espèce humaine par contact direct avec les fluides corporels des personnes infectées ou avec les surfaces et les matériaux. Cette maladie très virulente provoque une fièvre hémorragique, avec un taux de létalité pouvant atteindre 88 %.

Le Monde avec AFP

Source