
Il était passé tout près du podium en prenant la quatrième place du super-G jeudi. Trois jours plus tard, Marco Odermatt tient enfin sa première médaille mondiale. Et elle n’est pas de n’importe quelle couleur. Dimanche 12 février, le skieur suisse a remporté le titre en descente aux championnats du monde de Courchevel (Savoie), en devançant le Norvégien Aleksander Aamodt Kilde de 48 centièmes et le Canadien Cameron Alexander de 89 centièmes.
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« C’est incroyable, ma manche a été parfaite, j’ai pris des risques, le matériel a bien marché. Je voulais peut-être rattraper la déception du super-G. J’étais un peu triste, même si c’était quand même une course solide », a expliqué le Suisse, tout sourire au micro de France TV Sport, quelques minutes après avoir passé la ligne d’arrivée.
A 25 ans, Marco Odermatt décroche donc enfin un titre mondial, lui qui est déjà devenu champion olympique du slalom géant en 2022, à Pékin. Paradoxalement, c’est sur la course où il était le moins attendu à Courchevel qu’il s’est emparé de cette médaille. Spécialiste des épreuves techniques, Odermatt n’avait encore jamais gagné la moindre descente de sa carrière (huit podiums jusque-là). Il a rectifié le titre au meilleur des moments, en l’emportant assez largement, parti avec le dossard 10.
Cette médaille d’or vient ainsi grossir le palmarès déjà bien garni du Suisse. Après avoir remporté le gros globe de cristal – récompensant le vainqueur de la Coupe du monde de ski – la saison 2021-2022, il continue d’enchaîner les victoires cet hiver. En Coupe du monde, il s’était imposé quatre fois en super-G et quatre fois en slalom géant depuis le début de la saison.
Maxence Muzaton a craqué dans le final
En revanche, la déception est de mise dans le clan tricolore dans cette épreuve de descente. Pour ses derniers championnats du monde, le vétéran du circuit, Johan Clarey (42 ans), n’a pas réussi à jouer avec les meilleurs et termine loin du podium (18e, à 1 seconde 89 centièmes).
C’est, en revanche, passé tout proche pour Maxence Muzaton. Dossard 24 sur le dos, il est passé en tête lors des trois premiers intermédiaires avant de craquer vers le bas de la piste et de finir finalement sixième, avec 1 seconde et 8 centièmes de retard. Il ne lui a manqué que deux dixièmes pour monter sur le podium.
« Je suis content, je voulais faire une manche sans regret. En bas, j’ai pioché physiquement, j’ai tout donné sur le haut et ai un peu manqué de lucidité à la fin », a concédé le skieur de 32 ans à France TV Sport. Les Bleus en restent donc pour le moment à deux médailles dans ces Mondiaux qui s’achèvent le 19 février, toutes gagnées par Alexis Pinturault (l’or en combiné, et le bronze en super-G).