Quelques échauffourées ont éclaté, jeudi 27 juin, à la mi-journée à Nairobi, la capitale kényane, entre les forces de l’ordre, déployées en nombre dans les rues du centre-ville, et des petits groupes de manifestants mobilisés contre la politique menée par le président, William Ruto.
Mardi, les manifestations contre les hausses de taxes prévues dans le projet de budget 2024-2025, avaient dégénéré, faisant au moins 22 morts selon l’organe de protection des droits humains kényan (KNHRC). La police a, selon plusieurs ONG, tiré à balles réelles pour contenir les manifestants qui ont forcé les barrages de sécurité pour pénétrer dans le complexe de l’Assemblée nationale et du Sénat, une attaque inédite dans l’histoire du Kenya, indépendant depuis 1963.
Face à la mobilisation, le président a annoncé, mercredi, le retrait du projet de budget. Cependant, cela n’a pas dissuadé les manifestants, qui se sont à nouveau rassemblés jeudi dans les fiefs de l’opposition de Mombasa et Kisumu, dans l’est et l’ouest du pays.