Pascaline Bongo, aînée du défunt président gabonais Omar Bongo, soupçonnée de corruption passive d’agent public étranger au début des années 2010 au Gabon, a été relaxée lundi 22 avril par le tribunal correctionnel de Paris.
Aux côtés de la sœur du président déchu Ali Bongo ont comparu début 2024 la société d’ingénierie française Egis et trois de ses anciens cadres, ainsi que l’homme d’affaires gabonais Franck Ping et l’avocate Danyèle Palazo-Gauthier. Tous ont été relaxés.
Pascaline Bongo, qui clamait son innocence, était soupçonnée d’avoir accepté d’intervenir en faveur d’Egis Route dans l’attribution de marchés publics, contre la promesse de 8 millions d’euros de rétrocommissions.
Le tribunal a jugé que, dans les fonctions qu’elle occupait à l’époque comme « haute représentante personnelle du président de la République », elle n’avait « pas la faculté d’attribuer le marché » concerné et que, « tout au plus, ses fonctions et sa proximité fraternelle réelle ou supposée avec le président de la République auraient pu lui permettre d’user de son influence ».
« Pour autant, aucun élément du dossier ne permet de démontrer une intervention en ce sens et, surtout, l’infraction de trafic d’influences d’agent public étranger n’existait pas au moment des faits », a détaillé la présidente en rendant le délibéré.
« Il est rassurant que le tribunal ait fait une juste appréciation de la situation et dépassé les raisons d’opportunité qui avait conduit le parquet à la renvoyer devant le tribunal. C’est une victoire du droit », s’est félicitée l’avocate de Pascaline Bongo, Me Corinne Dreyfus-Schmidt.