
Le président des sénateurs Les Républicains (LR) Bruno Retailleau estime dans le Journal du dimanche (JDD), dimanche 12 février, qu’Aurélien Pradié devra quitter son poste de vice-président exécutif du parti s’il ne vote pas la réforme des retraites comme il en agite la menace.
A la question « Aurélien Pradié peut-il rester numéro deux du parti ? » le sénateur de Vendée assure que « s’il ne vote pas le report de l’âge légal, non ». Elu député du Lot sur une ligne de « droite populaire », Aurélien Pradié demande des garanties sur les carrières longues, au grand dam de plusieurs LR qui s’inquiètent pour la crédibilité des Républicains s’ils empêchent l’adoption d’une réforme reprenant de nombreux marqueurs de la droite.
« Être de droite, ce n’est pas être un peu moins à gauche que la gauche », affirme Bruno Retailleau, selon qui « il faut arrêter la surenchère ». Car « si le gouvernement acceptait les 43 annuités pour tous ceux ayant commencé à travailler avant 21 ans, à la seule condition qu’ils aient cotisé un trimestre, cela ferait dérailler la réforme », ajoute-t-il.
Débat bientôt « ouvert » au Sénat
Alors que le texte arrive le 27 février au Sénat, « nous avons décidé (…) d’ouvrir un maximum de jours de débat pour que le Sénat ait le temps d’examiner au fond cette réforme ».
M. Retailleau compte faire plusieurs propositions, notamment que les femmes ayant élevé au moins trois enfants « aient le choix : travailler jusqu’à 64 ans et bénéficier d’une surcote sur leur pension, ou opter pour un départ anticipé à 63 ans ».
« Nous défendrons une pension de réversion pour les enfants handicapés orphelins » et « nous voulons aussi décaler de deux ans l’âge d’annulation de la décote pour les régimes spéciaux ». Quant à l’introduction d’une part de capitalisation, « nous ouvrirons ce débat », promet le sénateur.