LA LISTE DE LA MATINALE
Déambuler entre les hôtels particuliers et les audaces contemporaines, découvrir l’atelier de Cézanne, faire le plein de musées, de Klein à Vasarely… Voici cinq manières d’aimer la cité provençale.
Pompe néoclassique et touches contemporaines
L’entrelacs des ruelles de la vieille ville ; la rectitude du cours Mirabeau autrefois offert aux carrosses des bourgeois ; les fontaines baroques et hôtels particuliers du quartier Mazarin voulu au XVIIe siècle par l’archevêque, frère du cardinal. Au fil des rues, Arthur Carlier, guide conférencier de l’entreprise touristique Secrets d’ici, raconte l’élégant décor que marquis et barons commandaient aux architectes, dont celui du roi Louis XIV.
La promenade mène au-delà de la fontaine de la Rotonde, vers quelques audaces contemporaines, le Grand Théâtre de Provence signé Vittorio Gregotti, tout en rondeurs et terrasses, le Pavillon noir de Rudy Ricciotti, qui offre son armature en béton et la transparence du verre aux danseurs du ballet Preljocaj, ou l’origami de métal signé Kengo Kuma pour le conservatoire de musique Darius Milhaud.
Cézanne avec application (ou le nez au vent)
Deux des plus célèbres enfants de la ville, Zola et Cézanne, nouèrent amitié au collège Mignet, autrefois Bourbon. C’est l’une des étapes du circuit « Sur les pas de Cézanne » que propose l’office du tourisme. Une récente application à télécharger sur smartphone conduit de la maison natale du peintre à son école de dessin, de la cathédrale où ont eu lieu ses obsèques à sa brasserie préférée, et fait apparaître un guide virtuel et des œuvres en réalité augmentée.
Mais la balade sans l’écran, armé d’un simple dépliant et nez au vent, est plus agréable encore. Elle s’achève sur la colline des Lauves, dans le parc et la maison qui lui servait d’atelier. Ici, une jeune conférencière en chair et en os évoque l’artiste et ses proches, redonne vie aux objets de ses natures mortes, explique sa technique et ses astuces matérielles pour composer ses grandes toiles.
Des artisans de talent
Pas de vitrine tape-à-l’œil mais un désordre amical. Sur les rayons, des pichets, assiettes, vases, plats aux lignes et dessins épurés, qui évoquent Picasso. Vincent, Monique et Romain Buffile, père, mère et fils, perpétuent l’art de la céramique dans cet atelier fondé en 1945 par les parents de Vincent. Ils créent des pièces aussi élégantes que singulières, mettent leur talent au service d’artistes, designers et chefs de renom, mais parlent avec modestie de leur savoir-faire.
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