un consortium qatari prêt à reprendre Manchester United

Les Red Devils de Manchester United auraient-ils trouvé un repreneur ? Un consortium dirigé par le cheikh Jassem Ben Hamad Al Thani, président de la Qatar Islamic Bank (QIB), a annoncé, vendredi 17 février, avoir déposé une offre pour mettre la main sur le club de football anglais.

« Le cheikh Jassem Ben Hamad Al Thani confirme avoir déposé une offre pour [le rachat à] 100 % du Manchester United Football Club », explique le communiqué, qui ne donne aucun détail sur le montant proposé pour les Red Devils. Le club anglais a été mis en vente fin novembre par ses propriétaires américains, la famille américaine Glazer.

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« L’offre vise à faire retrouver au club sa gloire passée aussi bien sûr qu’en dehors du terrain et – par-dessus tout –, elle vise à remettre les supporteurs au cœur du Manchester United Football Club », précise le communiqué. Si l’offre va à son terme, le club sera libéré de ses dettes, qui s’élèvent actuellement à 580 millions d’euros, et ses promoteurs s’engagent à « investir dans les équipes de football, le centre d’entraînement, le stade et les infrastructures au sens large », explique-t-il encore.

Le groupe pétrochimique Ineos également intéressé

La QIB est l’une des plus grandes banques du Qatar. Son actionnaire majoritaire est le fonds souverain Qatar Investment Authority, propriétaire de Qatar Sports Investments (QSI), qui contrôle le Paris Saint-Germain. L’un des enjeux pour eux sera justement de prouver que les deux clubs ne sont pas contrôlés par la même entité, ce qui les empêcherait de disputer simultanément les compétitions européennes, selon les règles de l’UEFA.

Fils d’un ancien premier ministre du Qatar, le cheikh Jassem Ben Hamad Al Thani, 42 ans, est présenté comme un supporteur depuis l’enfance de Manchester United. Il devrait cependant y avoir d’autres offres pour le club, alors que les Glazer espéraient des offres fermes pour ce vendredi et voudraient conclure la vente d’ici fin avril.

Le journal anglais The Telegraph a affirmé qu’un autre fan déclaré des Red Devils, le milliardaire britannique Jim Ratcliffe, propriétaire du groupe pétrochimique Ineos, déjà propriétaires des clubs de Nice, en France, et de Lausanne, en Suisse, avait lui aussi fait une offre ferme, un mois après avoir fait connaître son intérêt. Si aucun détail n’a filtré là non plus, Ratcliffe, « né dans la ville, veut remettre Manchester au cœur de Manchester United », a expliqué une source proche d’Ineos, citée dans l’article.

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La piste saoudienne

La vente du club aux vingt titres de champion d’Angleterre a été confiée à la banque d’affaires américaine Raine, déjà à l’œuvre pour la vente de Chelsea, l’an dernier.

Les prétendants étaient invités à se faire connaître avant vendredi mais, Manchester United étant coté à la Bourse de New York, le club et ses représentants seront cependant légalement obligés d’étudier toute offre éventuelle arrivée après. Des offres venues des États-Unis ne sont pas non plus à exclure pour ce qui est considéré comme l’un des clubs de football le plus connu au monde.

Mais vendredi, c’était surtout la piste saoudienne, évoquée déjà par le journal anglais The Telegraph, qui faisait parler. « Plusieurs groupes privés de Ryad » se sont ainsi « formellement renseignés » sur les modalités d’une reprise, même si le Telegraph reconnaissait qu’il n’était pas acquis qu’une offre soit formulée. Il faudrait, dans ce cas, prouver aussi à la Premier League que Manchester United et Newcastle, déjà passé récemment sous pavillon saoudien, ont bien des propriétaires distincts.

Avec une valorisation boursière supérieure à quatre milliards d’euros, tout laisse à penser qu’une vente totale de Manchester United battrait le record de la plus grosse vente d’un club sportif.

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Jouer

Son rival Chelsea a été vendu en mai pour 4,8 milliards d’euros à des investisseurs américains, mais le montant comprenait deux milliards d’euros de promesses d’investissements, alors que l’équipe de football américain des Denver Broncos (NFL) a changé de mains pour 4,4 milliards d’euros en juin.

Le Monde avec AFP

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