Un troisième combattant français tué sur le champ de bataille ukrainien

Un combattant volontaire français a été tué en Ukraine, dans la matinée du jeudi 16 février, ont annoncé deux sources militaires au Monde. Andreas Gallozzi, âgé d’une vingtaine d’années, a trouvé la mort près de Svatove, une localité de la région de Louhansk, dans l’est du pays, alors qu’il faisait face aux forces russes. « Il se trouvait sur un poste de défense [d’un village à proximité de Svatove]. Le village a été reconquis entièrement ces dernières semaines. D’après ce que j’ai compris, un tir direct d’artillerie russe aurait détruit sa position », a confié au Monde l’une des sources, qui a prévenu sa famille.

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Originaire de Dijon, Andreas Gallozzi s’était engagé dans la Légion internationale, qui rassemble le gros des combattants non ukrainiens. Juste avant de partir en Ukraine, il aurait servi dans le 17e régiment du génie parachutiste. Contactés, le régiment et l’Armée de terre n’ont pu confirmer − ou infirmer − cette information au Monde.

« Un acte héroïque »

Selon son camarade, N (qui préfère rester anonyme, car il se trouve toujours en Ukraine), Andreas Gallozzi était de caractère calme et de nature courageuse. Au cours d’une mission, il aurait détruit un char russe avec un lance-grenades rudimentaire RPG-7 près de la ville de Koupiansk, pendant la contre-attaque ukrainienne de septembre 2022. « Un acte héroïque qui lui a valu d’être décoré d’une médaille », affirme N.

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Il s’agit du troisième combattant français à être tué en Ukraine depuis le début de l’invasion russe, le 24 février 2022. Le 25 juin 2022, un jeune homme de vingt ans, originaire de l’Allier, Adrien Dugay-Leyoudec, avait succombé à ses blessures. Il avait été touché au début de ce mois, sur le front de Kharkiv, dans l’Est, par un tir d’artillerie russe, qui avait coûté la vie à un premier combattant français, Wilfried Blériot, 32 ans.

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