A Bayeux, Emmanuel Macron célèbre De Gaulle et la « Renaissance » de la France

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Emmanuel Macron a terminé sa « pérégrination mémorielle » célébrant les 80 ans de la Libération, vendredi 7 juin, à Bayeux, sous-préfecture du Calvados, à l’endroit même où le général De Gaulle avait entamé, quelques jours après le Débarquement, la reconquête de la « souveraineté républicaine » de la France.

« Ici, sur cette place de Bayeux, dans l’après-midi du 14 juin, la voix du général de Gaulle salua la foule et par-delà, la France et le monde », a rappelé le chef de l’Etat devant quelques centaines de personnes venues l’écouter. Sur l’ancienne place du Château (rebaptisée depuis place du général De Gaulle) bordée de tilleuls centenaires, le chef de la France libre, à peine arrivé d’Angleterre après quatre ans d’exil, a prononcé son célèbre discours de Bayeux. Ce jour-là, « en quelques phrases », il « galvanise une fois encore les forces de la résistance intérieure », énonce Emmanuel Macron.

A Bayeux, en juin 1944, « une voix prend visage humain », poursuit-il. Avec les « mots de Bayeux », qui tiennent en quelques lignes, le général De Gaulle, que les Français découvrent, « incarne la Renaissance de la France ». Dans la sous-préfecture du Calvados, un fidèle compagnon du général « jette à terre le portrait du maréchal Pétain ». Alors qu’elle n’est « pas encore libérée du joug nazi », la France « renaît par la force de l’Etat », « la France renaît dans l’ordre de la République », martèle Emmanuel Macron.

« Ce qui nous fonde comme nation »

Ce jour-là à Bayeux, « rien n’était écrit. Mais par la volonté d’un homme et par l’intuition d’un peuple, tout s’est réinstallé ». Dans cette ville libérée le 7 juin sans subir de destruction, « la France renaît autour de ce qui nous fonde comme nation : une histoire millénaire, l’indépendance du pays, la souveraineté du peuple, l’autorité de l’Etat », insiste Emmanuel Macron.

A deux jours des élections européennes, il appelle les Français à n’« oublier jamais » qu’ils sont « toutes et tous les citoyens d’une nation, d’une République plus grande que nous, parce qu’elle est le fruit d’une volonté, chaque jour, chaque jour réinventée ».

« Alors quand les temps sont difficiles et quand la peur ou la résignation menacent de vaincre, toujours, toujours, voilà la France, notre devoir et notre chance », conclut le chef de l’Etat, alors que l’extrême droite est donnée grande favorite du scrutin de dimanche, en dépit de son implication personnelle dans la campagne électorale. A Bayeux, le général De Gaulle a senti « la joie, la fierté, l’espérance nationale remonter du fond des abîmes », écrira ce dernier dans ses Mémoires. De quoi inspirer son lointain successeur, quatre-vingts ans plus tard.

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