A droite, Les Républicains résistent encore mais rejettent le barrage pour le second tour des législatives 2024

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François-Xavier Bellamy le revendique, il est d’une nature très optimiste. Dimanche soir, le vice-président exécutif du parti Les Républicains (LR) a donc vanté la résilience de sa famille politique à l’annonce des estimations du premier tour de ces élections législatives. « La droite n’a pas disparu, il y a 10 % de Français qui ont voté pour le camp des Républicains », a avancé la tête de liste LR aux dernières européennes sur le plateau de TF1.

Fragilisée par l’alliance surprise entre son toujours président, Eric Ciotti, avec le Rassemblement national (RN), la droite respire peut-être toujours, mais elle a le souffle court avec un résultat de 10 % selon les dernières estimations de l’institut Ipsos pour France Télévisions, Radio France, France 24-RFI et Public Sénat-LCP Assemblée nationale. Les premières projections lui donnent entre 30 et 50 sièges au soir du second tour, le 7 juillet, contre 61 dans la précédente législature.

Mais rien n’est gravé dans le marbre. En 2022, les candidats LR, qualifiés dans 75 circonscriptions, avaient remporté 85 % de leurs duels. Cette fois, la marche s’annonce beaucoup plus haute face à la poussée de l’extrême droite. Certaines figures du parti sont en ballottage défavorable comme Olivier Marleix, dans sa circonscription d’Eure-et-Loire où il est devancé de plus de douze points par le candidat RN et quasi-inconnu, Olivier Dubois (25,93 % contre 38,32 %). Pour son siège de député, le chef de groupe LR va devoir compter sur l’étanchéité du barrage républicain local avec le désistement probable de la candidate du Nouveau Front populaire, la socialiste Nadia Faveris, arrivée troisième un souffle derrière lui (25,59 %).

Le retour du « ni-ni »

Voilà tout le paradoxe LR. Comme en 2022, le parti refuse de participer à un front républicain… qui localement va sans doute lui être profitable. Dès 20 h 11, Les Républicains (opposés à M. Ciotti) ont annoncé la couleur. « Là où nous ne sommes pas présents au second tour, considérant que les électeurs sont libres de leur choix, nous ne donnons pas de consigne nationale et laissons les Français s’exprimer en conscience », écrivaient-ils dans un communiqué signé par quelques ténors comme François-Xavier Bellamy, Gérard Larcher, Jean-François Copé ou encore Annie Genevard et Laurent Wauquiez.

En ballottage favorable dans le Doubs et la Haute-Loire, ces deux derniers devraient pourtant bénéficier du retrait des candidats de gauche arrivés en troisième position pour résister à la progression du RN dans leur fief. Dans ce même communiqué, ils disent pourtant vouloir « combattre les outrances d’une extrême gauche dominée par La France insoumise… qui représente un danger absolu pour notre pays » et renvoyer le Nouveau Front populaire dos à dos avec un RN qui « n’est pas non plus la solution pour la France car son programme démagogique entraînera le chaos et l’appauvrissement de notre pays ».

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