dans la 2ᵉ circonscription de Paris, la Macronie se divise entre Gilles Le Gendre et Rachida Dati

Date:

La 2e circonscription de Paris, qui s’étire le long de la rive gauche de la Seine, de la montagne Sainte-Geneviève au Champs de Mars (5e arrondissement, et une partie des 6e et 7e), sera-t-elle, à l’occasion des élections législatives des 30 juin et 7 juillet, le théâtre de la rupture entre Emmanuel Macron et les « marcheurs » de la première heure ? Le député sortant Gilles Le Gendre, 66 ans, macroniste historique, n’a pas obtenu l’investiture de Renaissance, le parti présidentiel, et se présente en candidat dissident.

L’ex-député de Paris, un des tout premiers représentants de la « société civile » à rejoindre Emmanuel Macron en 2016, voyait dans la loi immigration une « dérive insidieuse » et fut l’un des rares parlementaires de l’ancienne majorité à oser critiquer la « verticalité » du pouvoir macronien. Aujourd’hui, il est convaincu de payer sa « liberté de parole ». De fait, son sort était scellé, au sommet du parti, dès l’annonce de la dissolution. « Il n’a jamais été question de l’investir », du fait de son « pas de côté avec le président de la République et la politique gouvernementale ces derniers temps », affirme ainsi un cadre du parti présidentiel, ajoutant qu’« il n’était pas dans la ligne ».

Alors que Gilles Le Gendre, voyant dans la dissolution un acte « insensé », hésite à se représenter le 9 juin au soir, il reçoit un appel de Stéphane Séjourné, secrétaire général du parti présidentiel. « Je prends ta circonscription, tu pourrais être mon suppléant », lui annonce le ministre des affaires étrangères, qui considère pour acquis le retrait de l’ancien député. « Je n’ai pas encore pris ma décision, je me donne une nuit de réflexion », lui répond l’ancien chef de file des députés macronistes. Son souhait de se porter candidat de nouveau, transmis le lendemain matin au chef du parti, ne recevra aucune réponse. Une « immense incorrection », relève le candidat dissident, qui se veut désormais « plus libre que jamais ».

Yaël Braun-Pivet appelle à voter pour Gilles Le Gendre

Gilles Le Gendre a découvert le 14 juin dans la soirée le nom de son opposant, en voyant tomber sur son smartphone la liste des investitures Renaissance. L’étiquette Ensemble pour la République échoit à Jean Laussucq, 34 ans, ancien directeur de cabinet de la maire du 7arrondissement, Rachida Dati, et adjoint au maire depuis 2020. Celui-ci a mis la photo de Rachida Dati sur ses affiches et confie n’avoir « pas eu en ligne de mire » une candidature aux législatives. Il s’est vu adjoindre comme suppléant Antoine Lesieur, 29 ans, conseiller du premier ministre, Gabriel Attal, qu’il ne connaissait pas.

Il vous reste 33.43% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Share post:

Subscribe

spot_imgspot_img

Popular

More like this
Related

Plus de 11 milliards de dinars de recettes touristiques et de transferts des TRE

Les recettes touristiques et les transferts des Tunisiens résidents...

La BCT prévoit une poursuite de la croissance économique

La Banque Centrale de Tunisie (BCT) anticipe une poursuite...

Un cours en ligne pour s’immerger dans l’histoire de l’ancienne cité !

"Celui qui entrerait dans Carthage tous les jours de...