Gérald Darmanin a la bougeotte. Pendant que ses collègues du gouvernement digèrent encore leur bûche de Noël, le nouveau ministre de la justice s’agite tous azimuts, quarante-huit heures à peine après avoir pris son poste. Jeudi 26 décembre, au lendemain d’une visite du tribunal d’Amiens et du centre pénitentiaire de Liancourt (Oise), le voici au journal de 20 heures de TF1. En quatre minutes top chrono, le garde des sceaux dévoile autant de mesures censées aller dans le sens d’une justice « plus ferme, plus intense ».
La première, le lancement d’opérations « place nette dans les prisons » afin de « nettoyer » les établissements pénitentiaires de leurs téléphones portables. De « 90 % à 95 % des personnes détenues ont un téléphone portable en leur possession », selon un récent avis de l’Assemblée nationale, citant des sources syndicales. « [Une partie des] détenus (…) continuent leurs trafics, gèrent leur point de deal, commandent (sic) des assassinats de leur prison et c’est évidemment inacceptable », s’est offusqué M. Darmanin, qui envisage également de recourir à des techniques de « brouillage » téléphonique.
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