Jordan Bardella dit vouloir « lever les interdictions liées au diagnostic de performance énergétique » qui « paralysent le marché du logement »
Invité de l’émission « L’Evénement » sur France 2 mardi soir, Jordan Bardella a de nouveau défendu le programme du Rassemblement national (RN) pour les élections législatives. Il a d’abord présenté sa « vision pour le pays qui se base sur des idées très simples » et des « priorités : le pouvoir d’achat, la sécurité, l’immigration ».
Après avoir rappelé son projet de modification du régime des retraites, qu’il souhaite engager « à partir de l’automne » après un audit des finances publiques, M. Bardella a annoncé qu’il souhaitait « assouplir les réglementations sur les DPE, les diagnostics de performance énergétique ». Selon la loi, les logements classés G ne pourront plus être proposés à la location à partir de 2025, les logements classés F, à partir de 2028, et les logements classés E, à compter de 2034. « Aujourd’hui, les interdictions sont tellement compliquées que ça immobilise et ça paralyse tout le marché du logement. Donc, je lèverai les interdictions liées au diagnostic de performance énergétique pour faciliter la location », a annoncé le président du parti d’extrême droite.
Sur l’attribution des logements sociaux, Jordan Bardella a dit souhaiter « que, quand on a un casier judiciaire long comme le bras, on ne puisse pas disposer d’un logement social », car « c’est une aide sociale financée par l’argent de ceux qui travaillent ». En revanche, pour ce qui est de l’instauration d’une préférence nationale, M. Bardella a avancé avoir « besoin de la présidence de la République française » afin d’« engager une révision constitutionnelle ». « Une partie de mon projet pourra s’exécuter, dans un premier temps, depuis Matignon, mais il y a évidemment des choses qui dépendront de la présidence de la République française », a-t-il déclaré, faisant référence à l’ambition de Marine Le Pen de se présenter à l’élection présidentielle de 2027.
De la même manière, M. Bardella a renvoyé à après la présidentielle une mesure hypothétique sur l’interdiction du voile islamique dans l’espace public. « Je souhaite, dans le cadre du rétablissement de la sécurité et de l’ordre, faire voter une loi contre les idéologies islamistes », a présenté le président du RN – une loi qui permettrait, selon lui, de « fermer immédiatement les mosquées radicales » ou d’expulser « les individus étrangers fichés pour leur proximité avec le fondamentalisme islamiste ». L’interdiction de « toutes les revendications visibles de l’idéologie islamiste » se fera « dans un deuxième temps », s’il parvient au pouvoir, assure M. Bardella. « Le voile est un outil de discrimination entre les hommes et les femmes ; je crois qu’il n’est pas souhaitable dans notre société et nous mettons en place un calendrier » pour l’interdire, a-t-il ajouté.