Vingt-six députés LR sortants sans candidat de la majorité face à eux
Alors que les différentes composantes de la majorité sortante (Renaissance, MoDem, Horizons) ont communiqué ce lundi la liste de leurs candidats pour les élections législatives du 30 juin et 7 juillet, Le Monde a recensé les circonscriptions où la Macronie n’engage personne face aux députés Les Républicains (LR). Sur les soixante élus sortants (dont Eric Ciotti et Christelle D’Intorni, alliés au Rassemblement national dans les Alpes-Maritimes), ils sont vingt-six à ne pas affronter un candidat de la majorité au premier tour.
Officiellement, il n’existe aucun appareil entre la direction de LR « canal historique » (opposée à M. Ciotti) et les trois partis de la majorité. Dans les Hauts-de-Seine, Philippe Juvin a bien signé un accord de désistement mutuel au second tour au nom de sa fédération départementale avec le premier ministre et candidat Renaissance, Gabriel Attal, et ses alliés UDI, MoDem et Horizons, tout en conservant son investiture LR.
Parmi les candidats de droite épargnés, on retrouve beaucoup de députés dits « Macron compatibles » comme Virginie Duby-Muller (Haute-Savoie), Nicolas Forissier (Indre), Marie-Christine Dalloz (Jura) ou Jean-Louis Thiériot (Seine-et-Marne).
La surprise dans cette liste vient de la présence cinq députés qui avaient voté en mars 2023 la motion de censure portée par le groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT) au moment de la réforme des retraites. Il s’agit de Julien Dive (Aisne), proche de Xavier Bertrand, Justine Gruet (Jura), Francis Dubois (adversaire de François Hollande en Corrèze), Dino Cinieri (Loire) et Raphaël Schellenberger (Haut-Rhin).
Ce dernier est très proche d’Aurélien Pradié (Lot), inlassable contempteur de la Macronie. Il s’étonnait presque du cadeau de cette dernière. « C’est sûrement un remerciement pour le vote de la censure et mon engagement à leur mettre des candidats LR dans les autres circo[nscriptions] du département », ironise M. Schellenberger.
