Sauvetage d’un site de recyclage de papier : François Bayrou interpellé pour concrétiser le soutien de l’Etat
Les maires de Rouen et de Grand-Couronne (Seine-Maritime) et la CGT ont pressé mardi le premier ministre, François Bayrou, de concrétiser le soutien de l’Etat au projet de reprise de la papeterie de Chapelle Darblay, sous peine de mettre en péril ses près de 200 emplois.
« Sans signal positif de l’Etat d’ici au 20 décembre », le président canadien du groupe Fibre Excellence, qui a racheté ce site de recyclage du papier avec Veolia, « renoncera à ce projet de réindustrialisation », s’alarment, dans un courrier adressé mardi au premier ministre, le président de la métropole Rouen-Normandie, Nicolas Mayer-Rossignol, la maire de Grand-Couronne, Julie Lesage, et la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet. Le projet prévoit une nouvelle unité de production et « la création de 185 emplois directs », rappellent les signataires de cette lettre, selon qui un prêt de l’Etat « de 27 millions d’euros » est « nécessaire pour boucler ce projet ».
« L’Etat sera au rendez-vous », avait promis le ministre démissionnaire de l’économie, Antoine Armand, lors d’une séance de questions au gouvernement de l’Assemblée fin novembre. Mais, avait-il ajouté, « l’ampleur du financement nécessite de trouver d’autres acteurs privés ».
Dans leur courrier, élus normands et CGT soulignent que le montant du soutien de l’Etat jugé nécessaire, initialement évalué à 43 millions d’euros, pourrait être « largement diminué », à 27 millions d’euros donc, grâce à la séparation des actifs « énergies » et « papetiers » du site. Ils ajoutent que cette opération permettrait à Fibre Excellence « de boucler plus facilement le financement du projet ». « Alors que les plans de licenciements se multiplient et que notre industrie est à la peine, nous avons besoin de bonnes nouvelles pour montrer que la désindustrialisation n’est pas une fatalité », concluent les auteurs du courrier.
Le ministre démissionnaire de l’industrie, Marc Ferracci, et son cabinet « sont en lien permanent avec les élus, les organisations syndicales et la direction », a assuré le ministère à l’Agence France-Presse.
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