Huit militants de la Jeune Garde mis en examen après l’agression d’un mineur

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A quelques jours du second tour des élections législatives, l’information a fait le miel du camp du Rassemblement national (RN) : comme l’a révélé Le Canard enchaîné mercredi 3 juillet, huit membres présumés de la Jeune Garde, groupe de militants « antifas » (antifascistes), âgés de 20 à 30 ans, ont été mis en examen, le 27 juin, et placés sous contrôle judiciaire, pour « violences en réunion ayant entraîné une incapacité supérieure à huit jours dans un moyen de transport collectif de voyageurs en raison de la race, de l’ethnie, de la nation ou de la religion », confirme au Monde le parquet de Paris.

Selon les services du procureur, l’agression remonte au 27 mai, à Paris. Un garçon de 15 ans, passager de la ligne 2 du métro, aurait été abordé, dans la soirée, au niveau de la station Victor-Hugo par un groupe qui l’aurait interrogé sur son rapport à la Palestine. D’après le récit du Canard enchaîné, l’adolescent est soupçonné par ces militants d’appartenir à la Ligue de défense juive. Quelques heures plus tôt, des militants de ce groupe ont tenté d’empêcher la tenue d’une réunion de la militante propalestinienne et candidate La France insoumise aux européennes Rima Hassan, à l’université Paris-Dauphine.

Toujours selon le récit de l’hebdomadaire satirique, l’adolescent est alors frappé et forcé de scander « Vive la Palestine ! » devant les militants qui le filment et diffusent un enregistrement audio – effacé depuis – sur leur compte Instagram. Le parquet évoque les conclusions de l’examen du jeune homme par l’unité médico-judiciaire, qui a retenu « douze jours d’incapacité de travail en raison du retentissement psychologique » de cette agression.

A la suite de la plainte de l’adolescent, le 28 mai, le parquet a saisi la sûreté régionale des transports de l’enquête. Dans un communiqué publié sur son compte Instagram, la Jeune Garde ne nie pas une « brève altercation », mais assure qu’elle n’a donné lieu à « aucune violence physique ». L’organisation, qui assure également s’être « toujours engagée contre l’antisémitisme », dénonce les « moyens disproportionnés utilisés pour traiter une altercation verbale ».

Affaire amplement relayée par l’extrême droite

Contacté, l’avocat des huit prévenus, Me Tristan Soulard, martèle qu’il n’y a eu « aucune violence physique » de la part de ses clients. « Il y a eu une altercation entre pro et anti-Palestine, qui s’est poursuivie jusque dans le métro », explique-t-il, « et au bout d’une station tout le monde est sorti ». Quant à l’enregistrement audio, il n’aurait pas été posté sur le compte Instagram de la Jeune Garde, mais sur « un autre compte antifa ».

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