La réponse est non. Face aux rumeurs d’un éventuel retour de la taxe d’habitation, supprimée par Emmanuel Macron, la ministre du partenariat avec les territoires et de la décentralisation a assuré dans un entretien au Parisien, dimanche 3 novembre, qu’« il n’y aura pas de retour à la taxe d’habitation sur les résidences principales ».
« En revanche, je suis prête à reprendre des travaux relatifs à la fiscalité qui avaient été commencés par des élus du CFL, le Comité des finances locales. Il faut probablement regarder comment on peut permettre aux collectivités de mieux maîtriser leurs ressources », poursuit Catherine Vautrin.
Toutefois, cela ne passerait pas par une nouvelle taxe, assure la ministre, évoquant « une participation possible au fait de vivre dans la ville ou le village ». Et de préciser : « Ce point ne sera en tout état de cause pas inscrit dans ce budget. Je souhaite ouvrir une concertation avec les élus locaux début 2025. »
Un amendement déposé par la gauche
Promesse de campagne d’Emmanuel Macron en 2017, la taxe d’habitation, supprimée progressivement entre 2018 et 2023, revient dans le débat en pleine disette budgétaire. Alors que le gouvernement s’apprête à mettre à contribution les collectivités locales pour redresser les finances du pays, plusieurs élus ont appelé ces derniers jours au retour de la taxe d’habitation sur les résidences principales, à l’instar du maire LR de Meaux, Jean-François Copé.
« La grande erreur du quinquennat, ça a été la suppression de la taxe d’habitation », jugeait-il à la fin d’octobre. « Il faudrait imaginer une autre forme d’impôt », ajoutait-il, évoquant « une taxe sur la résidence » qui viendrait « annuler l’existence de la taxe foncière et de l’ancienne taxe d’habitation », et qui « concernerait tout le monde sauf les plus modestes ».
A gauche, le député David Guiraud (La France insoumise) a déposé un amendement dans le cadre de l’examen du budget afin de rétablir la taxe d’habitation sur les résidences principales pour les 20 % des ménages les plus riches, mais il s’agit du seul amendement en ce sens au Palais-Bourbon.