Les propos d’Emmanuel Macron sur le changement de sexe en mairie suscitent de vives réactions, y compris dans son propre camp
« Il y a des choses complètement ubuesques [dans le programme du Nouveau Front populaire], comme par exemple aller changer de sexe en mairie ! », a estimé mardi Emmanuel Macron, lors d’un échange avec des journalistes, en marge d’une visite mémorielle sur l’île de Sein, dans le Finistère.
Andy Kerbrat, député sortant issu des rangs de La France insoumise, avait annoncé vendredi dans Têtu que le Nouveau Front populaire intégrerait dans son programme le changement d’état civil des personnes transgenres sur simple demande en mairie.
« Nous devons rejeter toute stigmatisation dans le discours politique et faire avancer les droits » a rappelé Clément Beaune, ancien ministre et candidat Renaissance à Paris, dans un tweet posté dans la nuit de mardi à mercredi.
A gauche, les propos de M. Macron ont été rapidement condamnés par Jean-Luc Mélenchon sur X mardi soir. « Ce qui est ubuesque, à ce niveau de responsabilité et dans ce moment où l’union est vitale, c’est ce mépris » a critiqué mardi soir Emmanuel Grégoire, premier adjoint socialiste à la Mairie de Paris et candidat sous l’étiquette du Nouveau Front populaire.
« Passer devant un tribunal, pour obtenir la clémence de juges qui projettent sur nous leurs stéréotypes pour déterminer qui nous sommes, c’est humiliant et dégradant », a déclaré mardi soir sur X la maire transgenre de Tilloy-lez-Marchiennes (Nord), Marie Cau. « Ce n’est pas “ubuesque” et ce n’est pas “l’extrême gauche”. C’est la condition de la liberté, de l’égalité, et de l’absence de discriminations », a fustigé mardi soir sur X, la sénatrice écologiste Mélanie Vogel.
Pour la présidente et porte-parole de SOS Homophobie, Julia Torlet, la « stratégie » de M. Macron vise à « instrumentaliser les minorités dans la course au pouvoir », a-t-elle réagi mardi soir, toujours sur X.
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