Depuis que la campagne des élections législatives s’est ouverte après la dissolution de l’Assemblée nationale, annoncée le 9 juin, Emmanuel Macron et les personnalités politiques de son camp s’attachent à renvoyer dos à dos « les extrêmes ». La France insoumise est décrite comme présentant une radicalité équivalente à celle du Rassemblement national, mais de l’autre côté de l’échiquier politique. « La gauche républicaine et ses dirigeants (…) vient de s’allier avec l’extrême gauche », affirmait le chef de l’Etat en conférence de presse le 12 juin 2024.
Or cette présentation de l’échiquier politique entre en contradiction avec la classification habituelle utilisée par l’administration publique. En août 2023, par exemple, l’instruction relative à l’attribution des nuances des candidats des élections sénatoriales classait La France insoumise et le Parti communiste français comme faisant partie du bloc de gauche. D’autres partis, comme Lutte ouvrière ou le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), étant, eux, classés dans le bloc d’extrême gauche.
Contesté par le Rassemblement national, qui récuse le fait d’y être placé dans « le bloc de clivage “extrême droite” », ce classement a été confirmé le 11 mars 2024 par le Conseil d’Etat, la plus haute juridiction administrative.
Dans cette vidéo nous expliquons cette décision et ce qui distingue La France insoumise des partis d’extrême gauche. Si vous voulez en savoir plus sur la stratégie électorale du camp d’Emmanuel Macron, nous vous renvoyons au décryptage ci-dessous.
Contribuer
L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.