Quatre présidents de régions d’outre-mer demandent le « retrait immédiat » de la réforme
Les présidents des régions Guadeloupe, Martinique, Guyane et La Réunion ont demandé dimanche le « retrait immédiat » de la réforme du corps électoral en Nouvelle-Calédonie.
« Seule la réponse politique mettra fin à la montée des violences et empêchera la guerre civile. Nous, élus des outre-mer, demandons solennellement au gouvernement le retrait immédiat du projet de loi de réforme constitutionnelle visant à changer le corps électoral pour les élections en Nouvelle-Calédonie-Kanaky, comme préalable à la reprise d’un dialogue apaisé », écrivent les signataires de cette tribune publiée par le portail média public Outre-mer La 1ère.
Le texte est signé par la présidente du conseil régional de La Réunion, Huguette Bello (gauche), qui en est l’une des initiatrices, ainsi que par ses homologues de Guadeloupe Ary Chalus (majorité présidentielle) ; de Martinique, Serge Letchimy (gauche) et de Guyane, Gabriel Serville (gauche).
Il est aussi paraphé par près d’une vingtaine de parlementaires représentant ces territoires ultramarins, mais aussi la Polynésie française, Saint-Martin et Saint-Barthélemy.
Selon les signataires, « la réponse sécuritaire qui consiste à mettre en place des mesures exceptionnelles – interdictions de circulation, assignations à résidence, perquisitions, ainsi que l’envoi de policiers et gendarmes supplémentaires – n’apporte pas de solution ».
« Ces réponses répressives risquent d’engendrer une spirale de violence et de compromettre le retour au calme attendu », craignent-ils.