le Nouveau Front populaire fait mieux que la Nupes

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Monté dans la précipitation, le Nouveau Front populaire, qui réunit le Parti socialiste (PS), le Parti communiste (PC), les Ecologistes, La France insoumise (LFI) et le parti de Raphaël Glucksmann, Place publique, fait finalement mieux que la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) en juin 2022. Au premier tour de ces élections législatives anticipées, il obtient 28,1 % des suffrages, se situant derrière le Rassemblement national (RN) et ses alliés et devant Ensemble, la coalition présidentielle, selon les premières estimations de l’institut Ipsos Talan pour France Télévisions, Radio France, France 24-RFI et Public Sénat-LCP Assemblée nationale. Et ce dans un contexte de forte participation – elle est estimée entre 67,5 et 69,7 % par les différents instituts de sondage, contre 47,5 % en 2022.

Pour cette soirée électorale, le PS, les écologistes et les « insoumis » ont d’abord prévu de se réunir chacun dans des QG de campagne séparés, avant de se retrouver ensemble place de la République à Paris à partir de 22 heures. A nouveau unie, la gauche semble profiter de la forte mobilisation contre l’extrême droite et de l’effondrement de la coalition présidentielle. Le tableau est donc bien différent des élections de 2022. Au premier tour des législatives de 2022, la Nupes, conclue en treize jours et treize nuits, dont le slogan était « Jean-Luc Mélenchon, premier ministre », captait 25,7 % des voix et 5,8 millions de votants. Elle talonnait le camp présidentiel et ses 25,8 % des suffrages. Le RN était alors en troisième position (18,7 %).

Au second tour, la Nupes avait attiré 31,6 % des suffrages (6,5 millions de voix). Finalement, la coalition de gauche était entrée à l’Assemblée nationale avec 131 des 577 sièges. Jusqu’où le Nouveau Front populaire réussira-t-il à percer ? Sa dynamique dépendra des désistements lors des triangulaires, voire des quadrangulaires, et des consignes de vote données par Emmanuel Macron. Jusque-là, le président de la République avait plutôt prôné le « ni-ni », ni RN, ni LFI. Une ligne qui a fait tousser jusque dans son propre camp, alors que 220 personnalités politiques et de la société civile ont appelé dans une tribune au Monde à accepter les désistements au profit du candidat le mieux placé face au RN. Seul Jean-Luc Mélenchon avait pris ses distances, se disant « certain » sur LCI, que « jamais aucun électeur “insoumis” ne donnera sa voix au RN ». Ouvrant la possibilité à ses électeurs de s’abstenir ou de voter blanc au second tour de ces législatives, prévu dimanche 7 juillet.

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