le principal parti indépendantiste refuse de rencontrer la mission de dialogue

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L’invitation a été déclinée. L’Union calédonienne (UC), principal parti indépendantiste de Nouvelle-Calédonie, a signalé mercredi 5 juin dans un communiqué qu’elle « ne souhait[ait] pas rencontrer la mission de dialogue » installée en mai par Emmanuel Macron lors de son déplacement sur l’archipel. Réclamant de nouveau « le retrait du projet de loi constitutionnel sur la modification du corps électoral », dont l’examen à l’Assemblée nationale a provoqué les pires violences survenues depuis quarante ans en Nouvelle-Calédonie, l’UC estime que l’Etat « traite les événements de ces dernières semaines comme de simples émeutes urbaines » et répond « par la violence policière ».

« L’Union calédonienne dénonce les répressions policière et militaire qui persistent depuis la levée de l’état d’urgence », poursuit le communiqué, qui assure que le garde des sceaux, Eric Dupond-Moretti, a été « saisi » au sujet de ces violences. L’UC accuse l’Etat d’être « sourd » et estime qu’il est nécessaire de « cesser tout de suite toute cette répression » avant d’envisager une rencontre avec la mission de dialogue.

Venu le 23 mai, Emmanuel Macron a affirmé qu’il n’y aurait « pas de passage en force », mais pas non plus de « retour en arrière » à propos de ce projet de loi constitutionnelle contesté. Il a aussi installé une mission de dialogue composée de trois hauts fonctionnaires, chargés de tenir des échanges bilatéraux avec indépendantistes et non-indépendantistes.

Dans son communiqué, l’Union calédonienne a également alerté « sur le fait que les conditions ne sont pas réunies pour que les élections européennes se tiennent normalement » dimanche, évoquant « un manque de sécurité que l’Etat ne peut pas garantir ». « Les maires Union calédonienne apprécieront les situations locales en toute responsabilité », ajoute le communiqué. L’UC compte treize maires sur les 33 communes de Nouvelle-Calédonie, essentiellement dans le nord du territoire et sur les îles.

Interrogée par RFI sur le sujet, la ministre déléguée chargée des outre-mer, Marie Guévenoux, a assuré que « les élections européennes pourront se tenir dans l’ensemble des communes de Nouvelle-Calédonie » et se dérouleront « normalement sur 90 % du territoire calédonien », évoquant seulement quelques fermetures de bureaux de vote.

Le Monde avec AFP

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