Manuel Bompard dénonce la « cacophonie » du camp présidentiel
Interrogé sur RTL lundi matin, au lendemain du premier tour des élections législatives, le coordinateur national de La France insoumise (LFI), Manuel Bompard, a lancé un « appel à la mobilisation » pour dimanche 7 juillet et à faire « barrage » au Rassemblement national.
Malgré un taux de participation en hausse par rapport à 2022, « il y a encore plus de 30 % des Françaises et des Français qui ne se sont pas déplacés aux urnes », a rappelé le député sortant, réélu dès le premier tour dans la 4ᵉ circonscription des Bouches-du-Rhône, disant en appeler « d’abord à eux ».
M. Bompard a dénoncé une « cacophonie dans les expressions » du camp présidentiel quant aux instructions de vote pour le deuxième tour, estimant qu’ « Emmauel Macron n’est pas en mesure d’appeler à quoi que ce soit », puisque son camp n’a « pas la possibilité d’obtenir une majorité absolue ». Il a réitéré les règles énoncées par Jean-Luc Mélenchon la veille, à savoir le « retrait sans condition de tous les candidats LFI arrivés troisième, dans l’hypothèse où le Rassemblement national est en tête et donc est en mesure d’emporter des sièges supplémentaires ». « Pas une voix, pas un siège de plus pour le Rassemblement national », a-t-il martelé.
« Pour l’instant, pas de retrait », a-t-il dit au sujet de la circonscription où le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, est arrivé en tête, justifiant que « ce n’est pas le Rassemblement national qui [y] arrivait en tête ». « Je souhaite que le camp macroniste prenne ses responsabilités de manière aussi claire que la nôtre », a ajouté M. Bompard.
Interrogé au sujet d’une possible arrivée de Jean-Luc Mélenchon à Matignon, Manuel Bompard a répondu qu’il « ne l’exclut pas mais ne l’impose pas ». « Il a une certaine forme de légitimité », a dit le député, tout en assurant ne pas vouloir faire de « politique-fiction » et en appelant à écouter les propos du leader de La France insoumise, qui assure lui-même n’être « candidat à rien ».
